L’éducation y figure en bonne place ce qui n’a rien d’étonnant quand deux des protagonistes, Vincent Peillon et Benoît Hamon, ont été ministres de l’Éducation et que l’actuelle ministre apporte son soutien à Manuel Valls, ex-Premier ministre.

SATISFECIT
Nous sommes habitués aux promesses qui fleurissent en campagne électorale, phénomène constant de l’exercice. Pourtant, difficile de ne pas se demander pourquoi ce qui serait possible demain ne l’a pas été au courant de ce quinquennat, alors même que certains candidats tenaient déjà les rênes du pouvoir.
Ainsi, Manuel Valls assure-t-il vouloir « revaloriser le salaire et le statut des enseignants » leur « redonner plus de liberté pédagogique », généraliser les expériences de mixité sociale au collège. Pourquoi alors avoir attendu la fin du quinquennat pour engager une timide revalorisation des métiers de l’éducation, pourquoi avoir, au lendemain d’une grève majoritaire, exigé de voir publiés les textes sur la réforme du collège, particulièrement injonctifs quant aux pratiques des équipes ? Quel bilan tirer aujourd’hui de la réduction des inégalités entre établissements et élèves alors même que le chantier d’une nouvelle carte scolaire n’a pas été ouvert ?
Quant à Vincent Peillon, il inscrit ses pas dans la suite de la loi de refondation en s’attaquant au lien entre le lycée et l’enseignement supérieur, considérant sans doute avoir réglé les questions du premier degré et du collège.

L’UNITÉ DU SECOND DEGRÉ
Quelle est la place dans ce schéma présupposant un bloc école/collège, reproduit de mandature en mandature depuis plus de quarante ans, d’une conception unifiée du système éducatif portée par la scolarité à 18 ans ? Si les propos de Vincent Peillon sur la nécessité d’améliorer la formation initiale et continue des enseignants ne peuvent qu’être approuvés, l’affirmation qu’il faudra réaffirmer les réformes du quinquennat Hollande, l’absence de recul critique doivent laisser un goût de trop peu chez les personnels.
Nous reviendrons sur les propositions des différents candidats mais généralement, au-delà de la continuité de la priorité au premier degré (Benoît Hamon, Arnaud Montebourg…) réaffirmée, de l’évocation de la formation des enseignants, le flou demeure sur le second degré tandis que les membres de l’équipe éducative autres que les enseignants restent dans l’ombre.

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