Comme annoncé depuis 2018, une partie de cette indemnité sera modulable avec trois taux. L’ensemble de l’équipe d’un collège se verront verser cette part à un taux identique, sauf les AED et les AESH qui n’y ont pas droit. Cette mise en concurrence des écoles et des collèges REP+ relève d’une pratique managériale inacceptable . Le SNES-FSU s’oppose au principe d’une part variable et demande à ce que l’intégralité de l’indemnité soit versée à l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements.

Comment sera attribuée la troisième tranche ?

La troisième tranche de l’augmentation de l’indemnité REP+, qui pourra atteindre 1 000 € net est composée de deux parts .

→ Une part fixe de 400 € net touchée par les personnels recevant déjà l’indemnité REP+.

→ Une part modulable, touchée à la même hauteur pour l’ensemble des personnels concernés d’un établissement à l’issue de chaque année scolaire, mais variable d’un établissement à l’autre. Ainsi, au moins 25 % des écoles et collèges toucheraient une part modulable de 200 € net (donc 640 € net de plus au total), 50 % une part modulable de 360 € net (donc 760 € net au total) et seulement 25 %, au plus de ces personnels, recevront une part modulable de 600 € net (donc 1 000 € net au total).

Quels critères d’attribution de la part modulable ?

La circulaire sur « l’indemnité de sujétions au bénéfice des personnels exerçant dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcée » définit les critères sur lesquels sera déterminé la part modulable.

Pour l’année 2021/2022 : « Pour cette première année de mise en œuvre, la prise en compte de l’engagement professionnel sur la période de juillet à décembre 2021 et le versement dès février 2022 vise à soutenir, encourager et reconnaître la réussite collective, notamment dans la mise en œuvre de la continuité pédagogique, des dispositifs d’accompagnement des élèves et de lutte contre le décrochage dans le contexte de la crise sanitaire, par exemple, dans le cadre de la participation à Vacances apprenantes/ École ouverte, aux Stages de réussite, à Devoirs faits, aux Cordées de la réussite… »

A partir de la rentrée 2022 : trois « axes » définiront les critères d’attribution de la part modulable.

→ « Amélioration de la qualité du climat scolaire »

→ « Déploiement des dispositifs d’égalité des chances, d’Alliances éducatives et de soutien à la parentalité. »

→ « Mise en œuvre des temps collectifs de formation et de concertation ».

C’est le directeur académique des services de l’Éducation Nationale (DASEN) qui sera chargé par le recteur de déterminer la liste des « bons » et des « mauvais » élèves.

L’avis du SNES-FSU

La part modulable est une technique de management qui vise à mettre en concurrence les écoles et les collèges REP+ d’une académie et ce jusqu’aux écoles et collège d’un même réseau. Elle se transformera en sujet de clivage dans les équipes, quand certains reprocheront à d’autres de refuser d’entrer dans des dispositifs contestables mais valorisés par le ministère.

Les critères d’attribution montrent que l’urgence ne semble pas de faire progresser les élèves de REP+ mais de participer à tous les dispositifs d’affichage organisés par le ministère, dont aucun bilan n’est jamais dressé. L’indemnité maximale sera donc liée à une charge supplémentaire de travail alors que cette revalorisation devrait être une reconnaissance de l’investissement des personnels dans des établissements où se concentrent les difficultés socio-économiques, dans un contexte de pouvoir d’achat dégradé par des années de gel du point d’indice. C’est inacceptable.

Le SNES-FSU s’oppose au principe d’une prime à mériter et demande que l’ensemble des personnels travaillant en REP+ ( y compris AED et AESH) touche en intégralité la revalorisation de l’indemnité REP+.

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