Cet article résulte d’un amendement des députés LREM créant les EPLESF : nouveau type d’établissements qui engloberaient les écoles primaires et le collège sous la houlette du principal, accompagné de directeurs-adjoints. Les conseils d’école et CA fusionneraient en une unique instance, tout comme le conseil des maîtres et le conseil pédagogique. Les expérimentations actuelles « d’écoles du socle » s’accompagnent systématiquement de projet pédagogique d’échanges de services « primaire-collège ». A ce rythme, il ne manquera plus grand-chose pour créer un statut unique pour les professeurs d’école et de collège. La question du devenir des directeurs d’école a largement mobilisé les professeurs des écoles en grève le 19 mars, au point que le ministre a diffusé une vidéo pour rassurer les personnels en précisant que « la création (des EPLESF) doit résulter de la demande de la communauté scolaire. On pourra faire évoluer le texte sur ce point ». On sait déjà comment l’assentiment des collègues est obtenu aujourd’hui pour des expérimentations : par la menace de fermeture d’écoles ou de collèges.

Un nom qui dit tout  

La dénomination « savoirs fondamentaux » montre le manque d’ambition qu’il porte pour les élèves des territoires ruraux et des quartiers politiques de la ville (où d’autres établissements de même nature sont prévus sous le label « cités éducatives »). A l’opposé, l’article 6 de la même loi donne un statut officiel aux EPLE Internationaux, au recrutement sur dossier, visant les enfants d’expatriés (prévu par exemple à Clermont-Ferrand à la demande de Michelin) et quelques CSP favorisés triés sur le volet. Cette dislocation du collège en de multiples établissements entérine le renoncement à lutter contre les inégalités.

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