Un marché de dupes, un mépris envers les collègues CFC

Le 10 décembre 2020 s’est tenue la deuxième séance du groupe de travail consacré à la fonction des Conseillers en Formation Continue (GT9)

Les représentants des différentes fédérations syndicales (FSU-SNES-SNUEP, SE UNSA, SGEN CFDT, CGT EDUC, FNEC FP-FO, SE, SNALC) et, pour la 1ère fois l’ANACFOC avec laquelle nous avions préalablement échangé sur la situation des CFC s’étaient félicités de l’ouverture de ce groupe de travail qu’elles réclamaient depuis l’arrêt des concertations /négociations de janvier 2017.

Durant la 1ére séance du 5 novembre 2020, les demandes des organisations syndicales avaient convergé vers une orientation des travaux nécessaires autour de deux grands axes ;

– Une revalorisation salariale et indemnitaire, la sécurisation du parcours professionnel et du déroulement de carrière d’une part,

– Un travail de fond sur le métier lié au contexte actuel (loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel avec notamment la réforme de l’apprentissage, crise sanitaire, situation financière difficile de certains Greta) d’autre part.

Les points prédominants évoqués avaient abouti aux constats suivants :

  • Une indemnité de sujétion jamais revalorisée depuis 20 ans et exclusive de toute autre indemnité.
  • Un déroulement de carrière inégalitaire pour les titulaires (CFC non éligibles au titre 1 de la classe exceptionnelle)
  • Aucune visibilité d’évolution vers une titularisation pour les contractuels avec notamment la non reconduction du concours CPIF.
  • Une désaffection pour la fonction avec de moins en moins de postulants
  • Un turn-over considérable avec 30% seulement des CFC qui ont plus de 5 ans d’ancienneté
  • 50% de CFC contractuels ; les enseignants titulaires ne sont plus intéressés et nombreux repartent en formation initiale au cours où à l’issue de l’année probatoire
  • Une fonction de plus en plus complexe due notamment à la mise en œuvre des différentes réformes
  • Un référentiel mal adapté à l’évolution des structures et des missions (non prise en compte des missions des CFC exerçant dans les DAFPIC et les GIP, nouvelles missions liées à l’apprentissage…..)
  • Des textes régissant la fonction qui datent de 1993

Ayant entendu ces différents points, l’administration a donc proposé une réunion du GT9 en décembre 2020 pour, dans un premier temps, traiter concrètement de la revalorisation salariale et indemnitaire effective au 1er janvier 2021, ainsi que de l’accès au premier contingent de la classe exceptionnelle.

S’appuyant sur une document statistique (ci joint), que l’ensemble des organisations a jugé indigent, le 10 décembre l’administration a fait les  » propositions  » suivantes :

  • Revalorisation de l’indemnité de 379,70 euros brut annuel, soient 20 euros nets mensuel !!!!
  • La voie de la NBI non retenue
  • L’accès au vivier 1 de la classe exceptionnelle à traiter dans un cadre systémique plus large.

Et …une piste de revalorisation indemnitaire complémentaire : Un intéressement par le biais d’une indemnité proportionnelle au nombre de contrats d’apprentissage apportés par les CFC

En conclusion

La revalorisation indemnitaire : une aumône !
Pas de reconnaissance des CFC mais une prime d’intéressement au résultat !
Pas de traitement équitable avec tous les autres corps et l’ajout d’un traitement non équitable entre les CFC
La FCA réduite à une logique purement mercantile.

Ces propositions inacceptables, remettent en cause l’articulation, la cohérence et le maintien des missions dévolues à la formation continue des adultes dans l’éducation nationale et notamment dans sa MISSION DE SERVICE PUBLIC.

Elles démontrent clairement la volonté de ce gouvernement de vouloir le démantèlement du service public et de ses structures.

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