Décembre est là qui marque la fin de ce premier trimestre d’une année scolaire débutée sous le sceau de la réforme du collège et sa cohorte de dispositifs. Le Livret scolaire Unique (LSU) est un élément de la réforme du collège. Il vise à se substituer aux bulletins et livrets scolaires en papier. Tous les résultats des collégiens devront être consignés dans ce document unique et numérique. Des « bilans périodiques » remplacent les actuels bulletins trimestriels et précisent les éléments du programme travaillés et un positionnement de l’élève exprimé par une note ou une évaluation à 4 niveaux. Le livret comprend également des bilans de fin de cycle (6ème et 3ème) rendant compte des acquis scolaires et de la maîtrise du socle commun avec une appréciation et une évaluation sur 4 niveaux pour 8 domaines du socle. En Troisième, il sert à l’obtention ou pas du Diplôme national du brevet (DBN). Il doit être mis en application ce mois ci et selon les établissements, se matérialiser dans les bulletins de fin de trimestre par une interface nouvelle ou bien par de nouvelles rubriques dans l’interface habituelle.
Le Ministère veut faire du LSU le symbole d’une évaluation bienveillante. Un quart des bilans trimestriels est consacré à l’AP, aux EPI et aux différents parcours, dont le parcours citoyen, déclinant ces dispositifs et projets, où seule l’implication des élèves peut être précisée. Depuis la rentrée de septembre, des chefs d’établissement instrumentalisent le LSU pour imposer une évaluation sans note aux équipes pédagogiques. Les CPE ne sont pas en reste. Ils voient également se multiplier pressions et fortes incitations à prendre part aux EPI, AP, EMC et à renseigner les bulletins et parcours. Si une participation des CPE à ces dispositifs peut permettre un travail pédagogique en collaboration avec les enseignants sur un objet commun, une thématique partagée, une approche de l’élève en situation d’apprentissage, il ne s’agit pas d’être moins disponible pour nos missions fondamentales et de remettre en cause la singularité du regard du CPE sur l’élève dégagé de l’évaluation. Le suivi de l’élève, cœur du métier de CPE ne saurait se résumer à une approche bureaucratique consistant à cocher des cases ou à retomber dans un semblant de « note vie scolaire » dont on a connu les effets délétères. Et que dire de la charge de travail supplémentaire pour les collègues, seuls CPE pour plus de 500 élèves…

Le SNES-FSU refuse l’inflation de travail générée par ces nouvelles modalités et, à l’instar des enseignants, appelle les CPE à ne pas renseigner les rubriques du bulletin scolaire (que ce soit Pronote, Educ’horus etc ou le LSU) directement liées à la réforme : celles concernant l’AP, les EPI et les parcours.

Une fois de plus, tous ces dispositifs issus de la réforme du collège constituent pour les personnels une source inutile de complication des métiers, un encadrement renforcé, toujours plus tatillon et prescriptif de notre activité.

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