Rentrée 2020, programmes, E3C, le SNES-FSU a porté la parole des personnels au comité de suivi pour dénoncer une dégradation des conditions de travail des élèves et des personnels

Le SNES-FSU a pointé les problèmes posés par les mesures annoncées pour la rentrée : comment assurer des maths complémentaires partout, une nouvelle spécialité anglais, sans moyens fléchés ? C’est mettre encore plus en concurrence les personnels pour se partager les miettes de la DGH. La réalité désastreuse du lycée Blanquer s’impose à tous : une bonne partie des organisations syndicales a rejoint le SNES-FSU sur la nécessité d’un fléchage des dotations, notamment pour les options.

Programmes trop lourds

Souâd Ayada, la présidente du Conseil supérieur des programmes (CSP) a ensuite été auditionnée. Sans surprise, elle a défendu sa conception des programmes, se disant même surprise d’être entendue si tôt ! Le SNES-FSU a pointé tous les problèmes : caractère encyclopédique et incohérent des programmes qui rend impossible toute réflexion pédagogique pour les professeurs et qui ne permet pas d’atteindre les objectifs de démocratisation, de construction d’un esprit critique des élèves citoyens. Le SNES-FSU a plaidé pour ne pas attendre 2021 pour des ajustements. Dans le contexte actuel, des signaux d’ouverture doivent être donnés, par exemple en histoire-géographie, mathématiques, enseignement scientifique ou SES. Le comité de suivi a donné son accord pour étudier des « ouvertures » lors de sa prochaine réunion, en mars, dans des disciplines à identifier.

Sortir de la crise

Le sujet E3C a été abordé, sans détour. Tout le comité de suivi a admis que la crise était profonde. Le SNES-FSU a pointé les fractures des communautés éducatives, les dilemmes qui heurtent la conscience professionnelle des collègues et la nécessité de sortir de la crise, et a fait des propositions : annulation de la première session, transformation en épreuves nationales et terminales, E3C déjà passées, considérées comme un bac blanc pour ne léser aucun élève… les solutions existent et peuvent être mises en œuvre immédiatement. Le Ministre doit l’entendre. Le comité de suivi a reconnu que des évolutions étaient nécessaires. Rendez-vous le 11 mars pour la prochaine réunion. D’ici là, la lutte continue !

Sophie Vénétitay

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