A l’occasion du remaniement, Gabriel Attal est nommé nouveau ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, en remplacement de Pap Ndiaye.

Sa première prise de parole

Le nouveau ministre a déroulé le discours macroniste convenu, simpliste et réducteur après les émeutes dans les quartiers populaires, en mettant l’accent sur le retour à l’ordre et à l’autorité alors que la jeunesse a avant tout besoin de l’Ecole publique et émancipatrice. Il a fait des remplacements une priorité en faisant référence, implicitement au Pacte « Les absences non remplacées seront ma priorité dès la rentrée. Je sais l’investissement que cela demande à nos enseignants mais ils savent qu’il s’agit là d’une priorité absolue. » (Gabriel Attal, discours de passation de pouvoir, 20 juillet).

Et pourtant, le Pacte suscite la colère des personnels qui ne sont pas dupes de l’arnaque ! Comme l’a montré le SNES-FSU, le remplacement de coute durée est synonyme d’astreinte pour les professeurs pactés (notre analyse détaillée). Le concept de remplacement est fourre-tout puisque ce n’est pas du poste pour poste, discipline pour discipline, et pour le ministère, cela peut-être une séance numérique (comprenez, les élèves devant une capsule du CNED) encadrés par des AED.
Gabriel Attal confirme faire des remplacements sa priorité absolue en faisant porter cette responsabilité aux enseignant-es en poste : en renforçant le Pacte, en aggravant les coups portés à notre statut ?

Quant au discours convenu sur « le plus beau métier du monde », rappelons aussi qu’il est un des plus mal payés d’Europe et que ces expressions toutes faites servent souvent d’alibi pour ne pas augmenter les personnel, à l’instar des discours sur « la vocation »… (le décryptage sur le mensonge de la revalorisation, à lire ici : promesse non tenue !)

Vers une rentrée combative !

C’est donc une rentrée bien particulière qui se prépare, avec en toile de fond le modèle libéral d’une École du tri social et de la concurrence entre les personnels. Le SNES-FSU donnera une tonalité offensive et dynamique à la prochaine rentrée pour construire les conditions de nos victoires ! (pour en savoir plus : vers une rentrée combative !)

Les échos du SNES-FSU dans les médias

France Info : Gabriel Attal arrive à un moment décisif pour l’avenir de l’Ecole (en ligne) « Le compte n’y est pas pour revaloriser vraiment nos métiers. On va aussi lui dire qu’au moment où Emmanuel Macron parle de désétatisation de l’école, et alors que Gabriel Attal a été le premier défenseur du SNU en 2018, que notre jeunesse et notre société ont besoin de l’école publique. La réponse qui doit être apportée au lendemain des émeutes, c’est plus d’école publique, plus de service public, plus d’enseignants, et non pas le projet porté par Emmanuel Macron. »

France Inter : Gabriel Attal, un profil très politique pour succéder à Pap Ndiaye (en ligne) Parmi les chantiers en cours, l’augmentation des salaires. Une urgence, selon les syndicats. « Emmanuel Macron avait promis une augmentation de 10 % pour tout le monde en janvier 2023, au final, on va avoir +5,5 % en moyenne en septembre » affirme la secrétaire générale du SNES-FSU

Et aussi Le Monde (Gabriel Attal quitte le budget pour devenir ministre de l’Education nationale), Libération (en ligne), Le Figaro (« Quant à l’arrivée de Gabriel Attal, on la regarde avec beaucoup de méfiance car on sait qu’il fait partie du premier cercle du chef de l’État« ), le Café pédagogique On va lui rappeler qu’il faut 3,6 milliards pour augmenter tous les professeurs et une loi de programmation pluriannuelle. Ce sont des enjeux déterminants »).

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