ENQUÊTE LVER : la consultation initiée par le groupe « langues vivantes » fait ressortir le mécontentement à propos de la charge de travail et de la dégradation des conditions d’exercice.

L’enquête du SNES-FSU, lancée en janvier, portant sur les conditions de travail des enseignant-es des LVER au collège et au lycée, a recueilli plus de 1 000 réponses. Conditions de travail, programmes, évaluations : les résultats confirment ce que nous avons dénoncé à maintes reprises.

Manque de moyens et d’écoute

Tout d’abord, sur les conditions de travail : seul-e un-e enseignant-e sur deux dit avoir une salle dédiée aux langues et le matériel est sou- vent désuet ou en panne, ce qui conduit 65 % des collègues à faire le travail de préparation et de correction principalement à la maison. Le poids des tâches administratives a beaucoup augmenté. Quand les enseignant-es de LVER sont coordonnateurs-trices, c’est, dans 60 % des cas environ, sans toucher d’IMP.

Un-e collègue sur deux organise un échange ou un voyage, travail nécessitant plus de 20 heures de préparation dans 70 % des cas. Quand on leur apporte de l’aide, ce sont les collègues qui le font majoritairement (67 %) mais nombreux-ses disent n’en recevoir de personne (24 %). 50 % seulement des voyages bénéficient de subventions. Les collègues engagent des frais personnels dans 54 % des cas, non pris en charge par l’administration ensuite (83 %).

Les enseignant-es rejettent majoritairement les programmes de cycle en collège. En lycée, les quatre notions sont jugées vagues, vastes ou limitatives, répétitives d’une langue à l’autre ; bref peu satisfaisantes…

Les collègues trouvent très insuffisant l’horaire disciplinaire pour mener à bien le programme dans 87 % des cas et contestent la globalisation des horaires (souvent au détriment de la LV2). Pour le lycée, sont souhaitées au moins 3 heures par niveau et un dédoublement systématique au-delà de vingt-cinq élèves par groupe.

Revenir à des épreuves terminales

Concernant les épreuves du baccalauréat, 90 % des collègues disent qu’elles ont entraîné une surcharge de travail et 80 % une dégradation de leurs conditions de travail, sans compter qu’elles n’ont pas amélioré les conditions des apprentissages des élèves dans 85 % des cas. Cette surcharge de travail se traduit par une fatigue permanente. La majorité des collègues rejettent l’évaluation en cours d’année et souhaitent des épreuves terminales nationales en juin (72 %) avec un cadrage national strict (76 %). Enfin, les collègues estiment majoritairement (62 %) que leur formation initiale ne les prépare pas suffisamment bien à l’exercice du métier et qu’il faudrait une véritable formation continue disciplinaire (77 %).

A. el Farissi, M. Rollin, G. Thaï

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