Historique ! Les manifestations du 7 mars contre la réforme des retraites ont de nouveau battu des records. Ce sont plus de 3 millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité·es, qui se sont mobilisé·es, par la grève et/ou la manifestation. Les taux de grévistes sont toujours très élevés. Dans l’Éducation nationale, 60 % des professeur·es, CPE, Psy-ÉN, AED, AESH, titulaires ou non, étaient en grève à l’occasion de cette sixième journée de mobilisation. Ce taux marque un rebond par rapport au 31 janvier. Le tunnel des vacances zonées, parfois difficile à négocier pour un mouvement social national, n’a en rien entamé la détermination des personnels. Dans la rue, l’Éducation nationale est venue garnir les rangs fournis des manifestations : 1,28 million de personnes selon le ministère de l’Intérieur, 3,5 millions, selon les syndicats. Quels que soient les chiffres, la sixième journée de mobilisation a été la plus importante depuis janvier.

Accélérer le rythme des mobilisations

Dans certains secteurs, les assemblées générales ont décidé la reconduction de la grève. Quant à l’intersyndicale interprofessionnelle, dans une solide et remarquable unité depuis janvier, elle appelle à accélérer le rythme des mobilisations avec des manifestations dans tout le pays le samedi 11 mars et une nouvelle journée de grève et de manifestations le mercredi 15. Cette dernière permettra de coller à l’agenda parlementaire puisque la CMP (commission mixte parlementaire) doit commencer ses conciliations, entre représentant·es de l’Assemblée nationale et du Sénat, ce jour-là.

Déni de démocratie

De son côté, le gouvernement continue de s’enfermer dans des postures autoritaires. Il refuse toujours d’entendre la principale revendication de l’interpro et des millions de personnes mobilisées. Plusieurs ministres ont joué la carte de la division des salariés, réactivant les détestables discours sur l’irresponsabilité des grévistes. L’interpro a alors fait le choix de s’adresser solennellement au président de la République en demandant à être reçue en urgence. Refus d’Emmanuel Macron qui témoigne une nouvelle fois de son mépris pour les organisations et pour l’ensemble du monde du travail.Au-delà du mouvement social que le pays traverse, c’est une grave crise démocratique qui s’annonce. Balayer d’un revers de la main et mépriser l’expression de millions de personnes, de l’ensemble des organisations syndicales, c’est fouler au pied la démocratie. C’est faire le lit d’une forme de désespérance sociale et politique dont se nourrit le rassemblement national.

Jusqu’au retrait !

De leur côté, les organisations syndicales, dont le SNES et la FSU, continuent d’organiser, avec détermination, un mouvement social irréprochable qui porte des aspirations de progrès social, comme à l’occasion de la mobilisation du 8 mars lors de la journée internationale des droits des femmes. Partout, les cortèges ont été imposants, preuve de notre capacité à porter syndicalement les questions d’égalité femmes-hommes. Fort de cette assise populaire, un seul mot d’ordre : on continue jusqu’au retrait de la réforme !

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