Le SNU comprend une 1ère phase de séjour collectif de cohésion de 12 jours, puis une 2ème phase Mission d’Intérêt Général (MIG) de 84h minimum auprès des services publics (services de l’État, collectivités territoriales, établissements publics dont EPLE et écoles),  au sein d’une association ou d’établissements de santé privés d’intérêt collectif EHPAD ou d’établissements et services sociaux et médico-sociaux, auprès d’entreprises solidaires d’utilité sociale agréées ou d’un corps en uniforme (gendarmerie, pompiers, armée, police). Concernant la 3ème phase facultative de 3 mois minimum, les jeunes peuvent choisir de prolonger leur engagement dans le cadre des réserves militaires ou civiles, ou dans le cadre d’un service civique.

La FSU demande l’abandon du SNU

Mme Sarah El Haïry, secrétaire d’État auprès du ministre des armées et du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, chargée de la Jeunesse et du Service National Universel, s’est exprimée devant le Sénat le 15 novembre 2022 en indiquant « en 2023, une montée en puissance et une augmentation de 30 millions d’euros par rapport à l’an passé, pour atteindre 140 millions d’euros » et en explicitant 2 hypothèses. Il s’agit soit d’intégrer le SNU au temps scolaire, soit d’élargir le recrutement du SNU en levant les freins constatés pour aller jusqu’à 64 000 jeunes. Si le ministère semble avoir abandonné l’idée du SNU obligatoire, ce n’est pas si clair du côté du Président de la République qui en fait un marqueur de sa politique éducative.

L’argent devrait être utilisé ailleurs

Le budget de 140 millions d’euros alloué au SNU devrait profiter aux établissements scolaires et aux associations d’éducation populaire (mise en place de projets, séjours, chantiers, colonies… un séjour de cohésion revenant à 2000€ par jeune). Les actions de communication ainsi que la mise en place de systèmes d’informations nécessaires à la gestion des séjours et des missions d’intérêt général sont budgétées à 5 millions d’euros.

Refus d’intégrer le SNU au temps scolaire

La FSU dénonce le message très négatif envoyé quand le SNU autorise l’absence des élèves sur des semaines de cours ou des changements de date d’examens.  Elle demande de laisser le SNU en dehors du temps scolaire pour éviter toute confusion et refuse que les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) soient validées par les séjours de cohésion. Quant à la proposition de prendre en charge, par on ne sait qui, l’enseignement moral et civique lors des séjours, le SNES s’y oppose fermement.

Quel objectif de cohésion sociale ?

Les dernières réformes concernant les lycées ont fait exploser les classes et collectifs d’élèves. Les établissements scolaires sont aussi loin de permettre la mixité nécessaire pour lutter contre les inégalités sociales et améliorer la réussite scolaire de tous. Quel mépris de mettre comme objectif du SNU le renforcement de la cohésion sociale quand celle-ci est mise à mal par les politiques du ministère !

Mission d’Intérêt Général (MIG) dans les lycées

Et faute de trouver pour les jeunes ayant suivi le séjour de cohésion suffisamment de MIG, elles sont actuellement proposées dans les lycées avec comme exemples : participer à l’animation du Foyer socio-éducatif ou de la Maison des Lycéens, collaborer à l’animation du Conseil de la Vie Lycéenne, collaborer à l’organisation d’actions de solidarité et/ou de sensibilisation à l’environnement, mettre en place des informations collectives auprès des lycéens en vue de les sensibiliser aux différents programmes d’engagement (service civique, SNU, bénévolat, Jeunes Sapeurs-Pompiers, réservistes…). Faudra-t-il créer des emplois du temps spécifiques pour ces jeunes en MIG dans nos établissements ? Et quels seront leurs tuteurs ? Autant de questions qui continuent de nous interpeller sur la faisabilité de cette « usine à gaz ».

Le SNU, de mal en pis !

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