Malgré la réforme, et comme le SNES-FSU l’avait prévu, les séries technologiques industrielles sont en difficulté, en particulier en termes d’attractivité. Les IPR de STI jouent les apprentis sorciers : supprimer (ou réduire) les spécialités en classes de Première !

Dans certaines académies les IPR de STI cherchent à imposer un « sas » d’orientation en première STI2D ; les élèves ne choisiraient plus leur spécialité en Seconde, ils découvriraient les différentes spécialités au premier trimestre par période de trois semaines avec des micro-projets. À l’issue de la période, ils choisiraient définitivement. L’objectif affiché serait de rééquilibrer les choix de spécialités, en particulier, de défendre la spécialité Énergies et Environnement.

ENQUÊTE DU SNES-FSU

De l’aveu même du secrétaire général de l’académie d’Aix-Marseille, où cette expérimentation serait prévue à la prochaine rentrée, « La série STI2D n’a pas été renforcée par la réforme, les effectifs n’augmentent pas. Il s’agit donc de travailler sur l’orientation des élèves en partant du principe que la spécialisation dès la Première est un obstacle à l’orientation en STI2D ». Ainsi on s’orienterait vers un affaiblissement des enseignements de spécialité et de fait un renforcement de l’enseignement transversal. L’exact contraire de ce que les enseignants souhaitent. L’enquête menée par le SNES-FSU auprès des profs de STI a clairement montré que, s’ils jugeaient que les enseignements de spécialité pouvaient donner du sens aux formations, les contenus de l’enseignement transversal devraient être complètement revus (voir enquête sur le site du SNES-FSU).

PAS DE PREMIÈRE COMMUNE

Le SNES-FSU estime que tout ce qui irait vers une première commune en STI2D doit être combattu. Il ne faut pas perdre de vue les dégâts que fait la Première commune en STMG, en termes d’attractivité, de sens de la formation et de conditions d’enseignement pour les collègues.

Le SNES-FSU demande aux établissements et aux sections académiques de le tenir informé de toutes les expérimentations de ce type qui pourraient s’étendre. Il nous faudra être en capacité de réagir très vite, si nous voulons éviter que ces initiatives ­sonnent le glas des séries technologiques industrielles.

Thierry Reygades

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