Les concepteurs de la réforme STI2D la vantaient en s’appuyant sur le slogan « bac +5 sécurisé pour les bacheliers STI2D ». La conséquence est visible : les STS industrielles peinent à « faire le plein ».

Même l’IG a fait marche arrière en indiquant qu’un parcours passant par les BTS restait possible, on assiste à une orientation accrue des bacheliers vers l’Université au détriment des STS. L’instauration de quotas de bacheliers pro ne permet pas de compenser faute de candidats solides voire de candidats tout court. Et les jeunes sont aussi attirés par les formations en alternance qui, à ce niveau, sont en croissance. Ajoutons à cela les mystères des affectations du serveur APB.

Ainsi, les équipes pédagogiques recrutent tous les possibles et font souvent des miracles mais il semble que les résultats de la session 2015 s’en ressentent avec une baisse de 10 points en moyenne des admis dans les spécialités de la mécanique.

Prétendant répondre à la difficulté croissante rencontrée dans les enseignements en STS industrielles, l’IG travaille à la rénovation des BTS de la mécanique : IPM, ERO, CPI, Forge, Fonderie. Voilà ce qui semble se dessiner :

– recherche d’activités communes à plusieurs BTS pour mutualiser les enseignements de façon transversale aux différents BTS ;

– accompagnement personnalisé pour soutenir d’une part les bacheliers pro en enseignement général et d’autre part les bacheliers STI en enseignement technique ;

– création d’un possible stage « découverte » dès le début de la première année pour les titulaires d’un bac STI2D ou général ;

– fusion des BTS IPM et ERO dans un BTS IPAP à deux options « Ingénierie des procédés avancés de production » (production en série ou production unitaire) ;

– prototypage en BTS CPI et réduction du calcul de structures pour le conformer aux BTS de production ;

– création « BTS Découpe et Emboutissage », les premières discussions font penser qu’il s’agirait d’y concevoir et réaliser des outillages !

– augmentation du CCF ;

– évaluation du projet industriel par une simulation virtuelle et/ou une expérimentation.

Le SNES-FSU alerte sur ce qui pourrait être une déprofessionnalisation de ce diplôme professionnel supérieur jusque-là garant d’une réelle insertion professionnelle.

Informations sur le site : www.snes.edu/BTS-industriels-difficultes-croissantes-et-renovations.html.

Guy Friadt

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