Dès la parution des arrêtés organisant la voie générale, les collègues du lycée A.-Argouges à Grenoble ont essayé d’estimer les conséquences concrètes pour le lycée. Scolarisant environ 500 élèves dans la voie générale, de la Seconde à la Terminale, le résultat pour le lycée est sans appel et alarmant : – 45 heures/semaine. Un poste de physique est en danger.

La réforme va aussi profondément remettre en question le consensus trouvé dans l’organisation du lycée. Pour accompagner au mieux nos élèves, issus en partie de quartier populaire, nous avons choisi une structure de neuf classes de Seconde à ving-cinq élèves au lieu des sept prévues par le rectorat. Pour favoriser la mixité sociale, nous offrons aussi plusieurs options et un grand choix d’enseignements d’exploration, essentiels pour faire découvrir les voies technologiques et garantir un effectif suffisant en Première (en STL par exemple). Le lycée Blanquer ne nous donne aucune assurance que la marge en Seconde soit suffisante pour maintenir en l’état nos choix pédagogiques.

Mais de tout ceci, le ministre se lave les mains. Les choix seront faits localement, à nous de les assumer au quotidien dans nos classes. Nos élèves et leur famille méritent pourtant mieux que ça !

Alexis Reynaud

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