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Salaires : l’inflation pèse sur l’attractivité dans l’enseignement

Professeurs, Psy-En, CPE, AESH ou AED : tous, nous souffrons d'un déclassement salarial. Et les promesses de cette rentrée ne sont pas suffisantes.

19 septembre 2022

En 1982, les professeurs en début de carrière étaient payés plus de 2 fois le SMIC. On en est loin aujourd’hui, et le problème concerne toutes les professions du second degré. Si le gouvernement en prend acte, les solutions proposées par le ministère ne sont pas à la hauteur des attentes.

Il y a un très fort déclassement salarial qui pèse sur l’attractivité des metiers.

Le ministre annonce qu’il n’y aura plus un seul enseignant en dessous de 2000 € à la rentrée 2023, dont acte mais ça n’est pas suffisant : il n’y a pas que les enseignants débutants dans l’Éducation Nationale ! Il va falloir penser au reste de la carrière des enseignants, mais aussi aux CPE, Psy-En qui subissent eux aussi ce déclassement salarial, Les AED et les AESH qui sont dans une grande précarité, il y a urgence. Il va falloir non seulement rattraper mais aussi revaloriser ces salaires.

Sophie Vénétitay

Le président Macron a avancé des solutions qui n’en sont pas, en remettant au gout du jour une vieille antienne de l’un de ses prédécesseurs : travailler plus pour gagner plus.

Il faut une augmentation des salaires pour toutes et tous : en début, milieu ou fin de carrière et sans contrepartie.

Emmanuel Macron a ouvert la porte au travailler plus pour gagner plus et pour nous tous, ça rappelle de bien mauvais souvenir

Tout ça est très nébuleux. Avec ce nouveau pacte, on serait payé pour de nouvelles tâches, c’est le fameux travailler plus pour gagner plus : si c’est payer de nouvelles tâches, ça n’est pas une revalorisation c’est payer du travail.

Alourdir la charge de travail alors qu’on a une profession épuisée, ce n’est pas acceptable et ça n’est pas la réponse à la crise du recrutement.

Sophie Vénétitay

De plus, la crise touche tout le monde et l’inflation n’épargne pas les professionnels de l’enseignement et du 2d degré. Une question qui n’est pas suffisamment prise à bras le corps par le ministère de l’Eductaion Nationale

On ne vit pas dans nos établissements : comme tout le monde, on va faire nos courses. Cette inflation pèse sur le quotidien, notamment les TZR qui sont sur 2 ou 3 établissements, et qui nous disent : « j’explose les frais de déplacements, comment je vais faire? » ; ou les AESH, qui ont du mal à faire leurs courses. C’est la réalité dans l’éducation nationale. Il va falloir autre chose que l’annonce de 2000 € pour les enseignants débutants

Sophie Vénétitay

La question des salaires et plus que jamais d’actualité, et fera l’objet le 29 septembre prochain d’une mobilisation. Le SNES-FSU a rejoint l’appel à la grève centrée sur les salaires et participera aux manifestations pour une réelle revalorisation sans contrepartie.

On est presque à un moment de bascule. On a toutes et tous remarqué à quel point on parlait de l’éducation nationale en cette rentrée.

C’est aussi le résultat de l’action du SNES-FSU qui porte cette parole, y compris dans les medias.

On est dans une période où les arbitrages budgétaires vont être rendus, c’est très important de peser dans cette période-là, pour parler des salaires et dire que les sommes annoncées ne sont pas suffisante.

On est à un moment où oui, on peut gagner parce que les lignes ont bougées grâce au SNES. C’est le moment d’en parler. C’est une campagne qu’on va mener ensemble pour faire cette grève ensemble et pour gagner ensemble.

Sophie Vénétitay

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