Le CSE, dans la précipitation qui caractérise depuis plusieurs mois l’action du Ministère de l’Éducation Nationale, doit examiner un ensemble de textes importants, dernier élément de la réforme du collège. Le SNES-FSU rappelle à cette occasion qu’il continue, avec une grande majorité des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation, de rejeter cette réforme. La manifestation nationale, samedi 10 octobre l’a montré: le dossier n’est pas clos et l’opposition à la réforme reste entière.
Les textes examinés aujourd’hui définissent de nouvelles modalités d’évaluation des élèves et une nouvelle organisation du brevet. Ils concernent un élément essentiel de l’activité professionnelle des personnels et pourtant ils n’ont fait l’objet d’aucune consultation de ceux qui seront chargés de les mettre en œuvre. Comme si le verdict de la profession était redouté, comme si il fallait, une nouvelle fois, imposer au lieu de chercher l’adhésion. Cela devient une pratique habituelle dans un ministère qui, finalement, malgré ses déclarations à la presse et à l’opinion publique, fait bien peu confiance aux enseignants et ne conçoit le changement que par la pression et la contrainte.
A ce propos, le SNES-FSU demande que le CSE soit informé des suites qui seront données à ses travaux de la semaine dernière et la décision de Madame la Ministre à propos des programmes des cycles 2,3 et 4 qui ont recueilli un avis négatif du CSE.
Dans ce contexte, on peut légitimement se poser la question de l’intérêt de ce CSE et de celui que Madame la Ministre portera à nos débats d’aujourd’hui. En effet, elle a déjà présenté à la presse comme définitives ses propositions en terme d’évaluation des élèves et de DNB.
Le SNES-FSU tient à alerter sur les conséquences pour le fonctionnement du service public d’Éducation Nationale d’une telle gouvernance de ce ministère qui n’inspire plus aucune confiance à l’immense majorité des personnels. Il dénonce le gâchis qu’il en résulte après presque 3 années de discussions et de débats. L’exemple de la mise du SPRO et de la traduction en textes réglementaires des conclusions du GT14 est, hélas, aussi significatif de la défiance qui s’installe entre les personnels et l’administration centrale.
Pour terminer le SNES-FSU s’associe au vœu déposé par le SNUEP de reporter le texte 3ème prépa pro qui, lui aussi, a été insuffisamment préparé et discuté en amont.