Bonjour à toutes et à tous,

La mise en place du LSU pose de multiples problèmes dans les collèges. Si une phase d’ajustement était sans doute inévitable, le manque de cadrage et de formation génère de multiples interprétations allant jusqu’à remettre en cause la liberté pédagogique des équipes et à des injonctions incompréhensibles. Certains collègues sont sommés de pratiquer des évaluations par compétences pour renseigner des bulletins maison, d’autres de ressaisir les données de leurs bulletins du premier trimestre dans le LSU ou bien encore de positionner les élèves sur les domaines du socle dès le deuxième trimestre alors qu’aucun texte ne les y oblige.
Certaines interfaces ne répondent pas au cahier des charges : par exemple, pas de menu déroulant pour saisir les éléments du programme travaillés. Ajoutons à ce tableau les consignes d’IPR qui exigent, au-delà des éléments de programmes travaillés, la notification de compétence transversales ou d’attitudes. Les collègues sont désemparés et parfois exaspérés par le temps perdu, qui serait mieux employé à la préparation des séquences pédagogiques. Nous demandons que la DGESCO clarifie ce qui est demandé aux équipes.
Concernant le DNB, il est aujourd’hui nécessaire, à moins de 4 mois de l’examen, que d’autres sujets zéro soient mis en ligne dans toutes les disciplines concernées. Par exemple en histoire-géographie, il n’y a toujours pas de sujet qui comprenne un barème détaillé, aucune idée des attendus sur les questions longues.
Concernant la chorale et la préparation de la rentrée 2017 : nombre de collègues se sont vu refuser la deuxième heure dans le service, la circulaire de décembre omettant de préciser que les textes de 2014 sur les statuts le permettent. Nous réitérons notre demande de réécriture de cette circulaire.

Concernant le second degré en général et le lycée en particulier, nous déplorons la place singulièrement réduite de ces champs dans le débat politique en ces temps de campagne électorale. Les thèmes de l’autonomie des établissements, recrutement des enseignants, de leur temps de travail, de leur rémunération peuvent apparaître comme récurrents mais bien peu de choses en vérité sur le second degré sauf au détour de propositions sur la régionalisation de l’enseignement professionnel et le continuum bac-3 / bac+3. Certes, la ministre de l’Education nationale appelle de ses vœux une scolarité allongée à 18 ans, mais sans pour autant préciser les modalités ou le contenu d’une telle mesure. Le SNES-FSU remettra dans le débat la question d’un lycée pour toutes et tous lors d’un colloque national, le mercredi 29 mars au lycée polyvalent d’Aubervilliers. 

Lors de la séance d’aujourd’hui, le CSE examinera un texte concernant les classes préparatoires. Le SNES-FSU souhaite rappeler à cette occasion que le ministère doit revaloriser les professeurs de chaires supérieures, qui enseignent en CPGE, au même titre que les autres corps d’enseignement de l’Éducation Nationale.

Enfin, un dernier mot concernant un des textes de cette séance, celui sur le « Conseiller entreprises pour l’école ». Nous en contestons le dispositif :
–  les missions, définies essentiellement par les organisations patronales, seront à géométrie variable selon les académies ;
– l’approche adéquationniste oublie que, pour des élèves, la priorité n’est pas l’insertion mais la mobilisation et l’investissement dans les études permettant d’accéder aux diplômes et à la qualification, par des parcours longs.
– plus globalement, nous nous inquiétons de la multiplication des atteintes à la neutralité de l’école dont le ministère, quand il ne les initie pas lui-même, ne se préoccupe pas.