En cette rentrée, des milliers de bacheliers se sont retrouvés sans affectation ou affectés dans des disciplines ou des établissements éloignés de leurs choix. Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a donc décidé de lancer dans la précipitation dès juillet une consultation de grande ampleur. Face à cette situation de crise, il s’agissait de mettre fin au tirage au sort des bacheliers pour les affectations en Licence non-sélectives dès la rentrée 2018. Dans le même temps, les prévisions budgétaires ignorent l’ampleur de la poussée démographique estimée à 40 000 étudiants supplémentaire par an jusqu’en 2025. Pas moins de 55 réunions ont été programmées sur 5 semaines, essayant de brasser l’ensemble des questions d’orientation, d’affectation, de pédagogie, de vie étudiante, de « professionnalisation » de la licence et des filières sous tension. Il y a synthèse des débats le 19 octobre et une annonce précise de réforme des affectations post-bac en décembre. Compte tenu du courrier ministériel envoyé aujourd’hui, il est clair que les décisions sont déjà prises et le projet écrit avant même le compte rendu des groupes de travail. Contrat de réussite? Attendus des formations supérieures ? Les ministères répètent à l’envi des expressions filant la thématique des pré-requis. En tout état de cause, les bacheliers technologiques et professionnels, soit 50% des lauréats semblent devoir être cantonnés à des parcours dédiés, IUT, BTS, dans le meilleur des cas, diplôme spécifique en un an ou entrée dans l’emploi pour le reste. Faute de capacité d’accueil suffisante, comment pourrait-ce être autre chose que de la sélection ?

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