Mme Pécresse annonçait dès 2015 qu’elle serait « intransigeante », que « tous ceux qui prétendent à une subvention signeront une charte par laquelle ils s’engagent à respecter les lois et valeurs de la République au premier rang desquelles la laïcité et l’égalité hommes-femmes ». « Toute entorse conduira à la suppression de la subvention ».
S’il est légitime qu’une collectivité territoriale s’assure que les associations qu’elle subventionne respectent les principes républicains d’égalité , de liberté ainsi que ceux de laïcité (liberté de conscience et refus de toute discrimination religieuse), elle ne peut ignorer les lois de la République.
Or, la « Charte régionale des valeurs de la République et de la laïcité »,votée en mars 2017, s’aventure à une déclinaison régionale de la loi dans les services publics régionaux d’Ile de France.  
Ainsi, elle prévoit que les usagers des services publics seraient contraints au mêmes règles de neutralité que les agents et que « tout agent public a la responsabilité de  faire respecter l’application du principe de laïcité » .
De plus elle mêle de façon hasardeuse principes de laïcité, liberté d’expression et égalité entre les hommes et les femmes rappelant beaucoup d’interdits mais peu de droits. L’Observatoire de la laïcité pointe, avec beaucoup de diplomatie, ces atteintes aux libertés.

Quand on sait que depuis 2015, le conseil régional multiplie les largesses envers les établissements d’enseignement confessionnels, leur versant des subventions allant bien au delà de celles qui sont imposées par la loi, on se dit que « l’intransigeance » est à géométrie variable …et « l’entorse » patente !

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