Cinq après-midis de préparation l’ont précédé, riches d’échanges sur les grandes problématiques qui rythment le quotidien d’un collège. Ce colloque a permis d’affiner le projet du SNES-FSU pour le collège et de préparer de nouveaux mandats pour le congrès 2024 de la Rochelle, à l’heure où les attaques contre les disciplines et les métiers se précisent à ce niveau du second degré.

L’actualité s’est invitée au colloque, avec la réforme du collège intimement liée au Pacte et celle de l’Éducation prioritaire préemptée par le secteur privé sous contrat. Marc Douaire, président de l’OZP, lors des débats, a pointé l’urgence d’Assises de l’Éducation prioritaire pour mettre en place une politique nationale forte liée à une politique de la ville qui lutte contre la ségrégation résidentielle.

Après un bilan sur l’état de l’École inclusive, notamment sur la situation des élèves allophones, des perspectives ont été ouvertes pour mettre en œuvre une politique d’éducation bien plus profitable à tous. Hervé Le Fiblec de l’IRHSES a inscrit dans une dimension historique la réflexion sur la conception du collège depuis le début du XXe siècle.

Une table ronde a réuni des organisations syndicales de la FSU : SNEP, SNUIpp qui a présenté les problèmes liés à l’intervention de professeur.es des écoles dans les collèges dans le cadre du Pacte et de la « nouvelle Sixième ». La FCPE a exprimé les besoins des collégien.nes pour devenir des citoyen.nes émancipé.es. Elle a souligné les risques de subventionner davantage le réseau privé sous contrat sous le prétexte d’améliorer la mixité sociale avec pour mot d’ordre : « Oui au malus ! Non au bonus ! » qui rejoint celui du SNES-FSU pour que les fonds publics ne financent que des établissements publics.

André Tricot, chercheur et professeur en psychologie à l’université Montpellier 3 et désormais président du CNESCO (Centre National d’Étude des Systèmes Scolaires), a apporté des pistes pour une démocratisation effective du collège. Il a étudié tous les rapports du CNESCO pour en retirer les principales préconisations. Il a notamment rappelé qu’aucune étude scientifique n’avait prouvé l’efficacité d’une politique de différenciation pédagogique en classe telle qu’on cherche à nous l’imposer sur le mode de l’injonction.

Paul Devin a expliqué pourquoi un chantier sur la notion de culture commune était ouvert à l’Institut de recherches de la FSU qu’il préside : sa définition même, comme ensemble de connaissances à acquérir par l’élève dans le cadre de sa scolarité obligatoire porte un projet politique. A partir de cette culture commune se poursuit la réflexion de la place des différentes disciplines au collège. Un projet de grille horaire a été présenté aux participants, sujet d’un débat pour l’affiner. Ce travail se poursuivra notamment pendant les prochains congrès académiques et national.

Le Colloque s’est conclu sur un appel fondé sur le projet du SNES-FSU pour le collège.

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