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La journée de mobilisation du 17 janvier est élargie à diverses modalités d’action : rassemblements, conférence de presse, tractage, happening, grève là où cela est possible… Pour connaitre les mobilisations près de chez vous, consultez le site de votre section académique du SNES-FSU.

Le SNES-FSU appelle aussi à témoigner avec le hashtag #RevalorisonsLéducation sur les réseaux sociaux : suppressions de poste, salaires, conditions de travail…mettons en lumière nos revendications pour l’École et ses personnels! Des visuels à partager sont disponibles dans cet article.

Cette journée de mobilisation doit permettre de rendre visible les besoins pour l’École et ses personnels avant de poursuivre les actions à tous les niveaux.

Les visuels à diffuser, imprimer…

Le tract pour le 17 et la journée de grève du 19

Pourquoi se mobiliser le 17 janvier?

Pour nos salaires

L’année 2022 s’est achevée sur une inflation à 6,2%, soit pratiquement 3 points au-dessus de la hausse du point d’indice consentie en juillet. C’est au final une baisse de presque 3% du pouvoir d’achat pour les personnels en 2022, qui fait suite à d’autres baisses, conséquences du gel du point d’indice…Le déclassement salarial de nos professions s’est aggravé ces dernières années. Selon un rapport du Sénat de novembre 2021les professeurs ont perdu entre 15 % et 25 % de pouvoir d’achat en moyenne sur ces 20 dernières années. Cette austérité salariale pèse lourdement sur le quotidien des personnels mais aussi sur l’attractivité de nos métiers. La crise de recrutement que traverse l’Éducation nationale s’explique aussi par la faiblesse des rémunérations. De plus en plus de collègues en poste quittent l’Education nationale et certains de nos collègues vivent dans une grande précarité (notamment les AED et AESH)

Le ministre de l’Éducation nationale doit annoncer des mesures salariales à la mi-janvier suite aux concertations engagée en fin d’année 2022. Il est d’ores et déjà envisagée que non seulement cette revalorisation ne touche pas l’ensemble des personnels mais qu’une partie de cette « revalorisation » soit liée à des taches supplémentaires (le « pacte« ). Pire, la promesse du président d’une revalorisation dès janvier 2023 semble désormais oubliée suite aux propos du ministre de l’Éducation nationale. Le SNES-FSU dénonce le double-discours de l’exécutif.

Le SNES et la FSU revendiquent :
  • Une augmentation des salaires sans contreparties pour tous les personnels, qu’ils soient en milieu, en début ou en fin de carrière.
  • Dans l’immédiat, l’augmentation des rémunérations de 10 %, un plan pluriannuel de rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une revalorisation des carrières.
  • Un mécanisme pérenne d’indexation des salaires sur les prix.
  • Une augmentation des salaires des AED et des AESH, ainsi qu’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.

Pour nos conditions de travail 

Alors qu’une enquête d’octobre 2022 de la DEPP atteste que plus de la moitié des enseignant-es travaille plus de 43 heures par semaine, le « pacte », nième version du « travail plus pour gagner plus » est une solution méprisante à la précarisation de nos métiers qui ne fera qu’augmenter encore notre temps de travail.

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Plus de la moitié des professeur-es travaille plus de 43h par semaine
Note de la DEPP - 22-21 - octobre 22 - baromètre bien être

La réalité de nos métiers, c’est la dégradation de nos conditions de travail et de vie, la dévalorisation de notre travail (augmentation des effectifs dans les classes, inclusion sans moyens, réformes brutales et qui dénaturent nos métiers).  En balayant cette situation d’un revers de main avec le pacte « travailler plus pour gagner plus », le ministère aggrave aussi les inégalités femmes / hommes.

Les suppressions de postes prévues à la rentrée 2023 ne feront qu’aggraver la situation.

Le projet de réforme de la voie professionnelle, dont le SNES au côté du SNUEP avec la FSU exige l’abandon, s’inscrit dans ce contexte général de dévalorisation des missions d’enseignement. « Les jeunes seraient mieux formé-es en entreprise qu’à l’école » selon le gouvernement : ce discours constitue une régression inacceptable.

Le SNES et la FSU revendiquent des moyens pour une école ambitieuse et respectueuse des élèves et des personnels !