Six heures, rectorat de Rouen, blocage des entrées : la semaine commence ainsi pour les enseignants venus tôt, ce lundi 13 janvier, manifester leur colère contre les réformes Blanquer, et notamment la mise en place des épreuves communes de contrôle continu (E3C) du baccalauréat.

Nombreux sont les établissements de (feue) l’académie de Rouen mobilisés contre la première session des E3C concernant les élèves de Première. Ces derniers temps, les heures d’information syndicales et AG en lycée se déclinent entre les différentes modalités que peuvent prendre la mobilisation contre la réforme des retraites et la lutte contre ces épreuves, tellement incongrues dans le cursus des élèves.

Dans un premier temps, motions en CA, tracts en direction des parents, pétitions pour la suppression de la première session largement signées, lettres à l’attention de la hiérarchie (chefs d’établissement, IA-IPR, rectrice) ont été rédigés dans de très nombreux lycées. Ils visent à dénoncer les inégalités de traitement entre candidats, le faible nombre de sujets dans la banque nationale (BNS), le retard dans leur publication, leur indigence ou leur complexité, les erreurs qu’ils contiennent, la difficulté – voire l’impossibilité – de choisir des sujets au regard de la progression suivie, l’absence de corrigés. Les actions se multiplient pour exiger des conditions de passation respectueuses des candidats au baccalauréat, du temps dédié pour le choix des sujets, pour la correction des copies et une rémunération identique à celle d’une copie de bac.

La coordination se renforce

Ces derniers jours, l’opposition à ces épreuves, déstabilisante pour les élèves, s’est concrétisée, dans certains établissements, par le refus de faire des choix dans la BNS ou de les transmettre à la hiérarchie. À Rouen, Le Havre, Sotteville-lès-Rouen, Grand-Quevilly, Elbeuf… les enseignants ont déposé des préavis de grève pour la période de passation des E3C, la grève des surveillances impliquant les collègues de toutes les disciplines, renforçant ainsi la solidarité entre les équipes concernées ou non par la première session. La grève des corrections est aussi envisagée dans plusieurs établissements.

Le SNES-FSU de Rouen fera, le 15 janvier, un nouveau bilan collectif des actions en cours ou en devenir lors d’une assemblée générale intersyndicale qu’il a initiée.

Valérie Degoy

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