L’audience avait pour objectif d’échanger sur la question de la réforme du bac, telle qu’annoncée par le premier ministre (soit 4 épreuves en classe Terminale, en plus des épreuves anticipées de Première, nous a-t-il été précisé). Une éventuelle réforme du lycée ne serait, selon nos interlocuteurs, qu’une conséquence de celle du bac, et non une fin en soi.
La mission travaille en lien avec celle sur l’enseignement professionnel, mais formulera des propositions sur les baccalauréats généraux et technologiques seulement.
La feuille de route demande d’aller vers 4 épreuves terminales associées à une dose de contrôle continu qu’il s’agit de préciser.

Le SNES-FSU a rappelé son attachement à des épreuves nationales, terminales et anonymes, en nombre suffisant pour éviter tout « effet couperet ». Le contrôle continu ne convient pas car il pose des problèmes importants :
– il est soumis aux pressions hiérarchiques et à celles des élèves et des parents ;
– il n’est pas suffisamment cadré pour permettre une évaluation qui ait même valeur dans tous les établissements.
Par ailleurs, la dernière réforme du lycée s’est accompagnée de la réduction d’horaires disciplinaires, et de la mise à mal d’enseignements (langues vivantes, enseignements technologiques etc.) qui ont rendu la profession méfiante. Il ne serait pas acceptable qu’une nouvelle réforme aboutisse à de nouvelles dégradations. Le SNES-FSU continue de demander le maintien dans l’éducation prioritaire des lycées qui le nécessitent.

Points abordés :
– les épreuves du baccalauréat, leur nombre, leur nature (oral, écrit), leur coefficient. La volonté semble être de recentrer l’examen sur les dominantes de chaque série, sans pour autant diminuer le nombre de bacheliers ;
– la possibilité de suppression du deuxième groupe d’épreuves (rattrapage) au profit d’un examen du livret scolaire ;
– l’équilibre entre les séries et en particulier comment rendre la série L plus attractive, ce qui peut supposer un resserrement de la série S sur les enseignements scientifiques. Le SNES-FSU a pointé la nécessité de mathématiques obligatoires en Première L, ainsi que la diversification possible (arts, langues vivantes, communication…) ;
– l’accompagnement personnalisé, qui pourrait faire l’objet d’un programme en vue de le mettre au service de l’orientation (choix d’une série en Seconde, préparation de l’entrée dans le supérieur en Première et Terminale).

Questionné sur une organisation modulaire, le SNES-FSU a rappelé son attachement à l’organisation en voies et séries au sein desquelles les enseignements sont conçus pour faire sens en se faisant écho. On choisit la série, mais pas le détail des programmes dedans. Dans le cas des modules : le choix et la responsabilité de construire un parcours et de lui donner du sens sont laissés aux familles et aux jeunes, ce qui n’est pas démocratisant.
De plus la voie technologique développe des pratiques pédagogiques qui permettent d’élargir l’accès au baccalauréat. Il n’est pas question pour le SNES-FSU d’envisager une quelconque fusion de séries générales et technologiques, comme par exemple ES et STMG.

La durée de l’entretien, moins d’1h30, n’a pas permis d’entrer dans les détails… Le SNES-FSU a demandé une seconde audition afin de traiter plus spécifiquement les questions liées à la voie technologique.

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