Dépourvus de titulaires de zone de remplacement, les rectorats ont d’abord recruté des personnels pour assurer des remplacements sur des congés longs, puis sur des postes vacants, faute de postes suffisamment ouverts au concours pour couvrir les besoins. Mais les effets de la précarité grandissante commencent sérieusement à se voir !
Cela nécessite une mobilisation de toute l’équipe (DCIO, PsyEN et personnel administratif). En effet, il n’est plus rare d’accueillir de nouveaux collègues à tout moment de l’année. Les équipes de CIO, et en premier lieu le/la DCIO, se sont souvent organisées pour l’accueil, la formation et l’adaptation au terrain de ces nouveaux collègues. Mais cela relève de la gageure quand le CIO est uniquement composé de psychologues non titulaires !
Du collège à l’université, les besoins des élèves et des équipes sont notables et croissants. Conséquences de la crise sanitaire, mais aussi des réformes de la voie professionnelle, du lycée et de l’accès à l’enseignement supérieur, inclusion des élèves, lutte contre le décrochage, la liste des besoins est longue !
Pourtant, l’administration tarde parfois à recruter les PsyEN non titulaires, à envoyer les contrats, à les rémunérer, situations qui désespèrent toujours plus des collègues fraichement embauchés qui, en conséquence, vont voir ailleurs!
L’engagement du SNES et de la FSU au côté des non titulaires est ancien !
Issues des luttes qu’ils ont portées, de nombreuses mesures ont été adoptées ces dernières années, mais d’autres, notamment les concours réservés, ont été abandonnées. Et ce ne sont pas les quelques 5 postes au troisième concours 2022 qui amélioreront notablement la situation.
Dans les académies, les représentants des personnels interviennent également et sont toute l’année aux côtés des non titulaires pour les informer de leurs droits et les défendre face aux multiples tentatives de dérégulations à l’œuvre dans les rectorats !
Enfin, tous les PsyEN, titulaires comme non titulaires, sont légitimes dans leurs revendications de recrutement car le service public doit être composé de personnels formés et qualifiés pour exercer auprès des élèves ! Enfin, la précarité pèse sur les épaules de toutes et tous, le turn over au sein des CIO fragilise fortement le travail d’équipe et la continuité des suivis, nécessaires à l’accompagnement des élèves !
Enfin, il faut continuer à se battre pour réclamer la résorption de la précarité par :
- Un plan de titularisation
- Des postes supplémentaires aux concours car les besoins existent
- Des plans de formation avec préparation aux concours et aides à l’adaptation des personnels
- Des droits affirmés et des salaires revalorisés
Ce sont les garanties pour un service public fort au service d’une éducation émancipatrice et de la réussite de tous les élèves.
Le SNES-FSU porte et continuera à porter cette conception respectueuse des droits de chacun, titulaires comme non titulaires.
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