Les constats effectués de manière « froide » par la DEPP dans cette note recoupent les analyses du Snes-FSU. Les nouveaux textes sur le redoublement devenu quasiment impossible en seconde ont un impact significatif sur les effectifs en première, tandis que la montée démographique liée au « boom » des années 2000 se poursuit. Comme nous l’annoncions l’année dernière au moment de la préparation de la rentrée 2016, estimant que les besoins des lycées étaient sous-évalués par le Ministère dans beaucoup d’académies, en particulier pour les premières technologiques, la DEPP constate que l’orientation en première STMG a augmenté de 1 point au niveau national. Elle concerne davantage les lycéens de milieux défavorisés, l’institution n’ayant pas donné les moyens permettant d’abaisser significativement les effectifs dans ces classes pour permettre leur réussite. Un autre enseignement de cette note est que le taux de redoublement ne diminue pas autant dans les académies où les élèves de milieu favorisé sont surreprésentés (Paris par exemple), que dans celles où les familles de milieu défavorisé sont surreprésentées. « Cela traduit dans doute la moindre préférence des lycéens issus de milieux favorisés pour les filières technologiques, le redoublement de seconde étant alors perçu comme un redoublement de « seconde chance » en vue d’obtenir son passage en filière générale » écrivent les auteur.e.s de la note. Cela vient confirmer les craintes du Snes-FSU : la suppression du redoublement sans amélioration des conditions d’étude des élèves ne change rien à l’impact des inégalités sociales sur les parcours scolaires. Note de la DEPP sur les effectifs dans le second degré à la rentrée 2016

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