Les collèges et les personnels ne sont pas les faire-valoir d’ambitions politiques assises sur l’affichage de réformes idéologiques. Le collège a avant tout besoin d’une amélioration des conditions d’enseignement : davantage de travail en petits groupes, des programmes scolaires mieux conçus, des personnels respectés dans leurs professionnalités et non corsetés par un empilement de prescriptions parfois contradictoires. L’autonomie des établissements n’a nulle part fait la preuve de son efficacité. Elle est pointée par les chercheurs comme facteur de mise en concurrence des établissements scolaires et, partant, de ségrégation. L’interdisciplinarité, autre argument de vente du ministère, profite davantage aux élèves déjà en situation de réussite scolaire. Elle a du sens en tant que moyen pédagogique parmi d’autres, pas en tant que fin en soi.

Certains collèges ont été soumis à des pressions afin d’anticiper dès la rentrée des dispositifs de la réforme (langues vivantes, interdisciplinarité…). Rien n’oblige les collègues à s’y soumettre.
Par ailleurs, un plan de formation de cinq jours est prévu dans les mois qui viennent pour tous les personnels affectés en collège. Seront d’abord concernés les personnels d’encadrement, puis des membres des conseils pédagogiques, et enfin le tout-venant… ce qui ne peut qu’inquiéter quant au renforcement du caractère de hiérarchie intermédiaire attribué au conseil pédagogique. Une fois de plus, le peu de formation continue offert aux personnels est fléché « formatage aux réformes ».

Le ministère, dans l’espoir d’enfoncer le clou de la réforme du collège, mettra tout en œuvre dans sa communication envers la profession comme envers l’opinion publique pour étouffer toute protestation et présenter sa réforme comme inéluctable. Or elle ne l’est pas !
Continuons le travail de terrain, montrons aux collègues et aux parents que ce qui est proposé ne répond pas aux problèmes du collège, mais va au contraire ajouter des difficultés de fonctionnement dans les établissements, en particulier les plus fragiles. Le SNES-FSU proposera de son côté dans les semaines qui viennent des actions collectives intersyndicales : grève d’ici la fin septembre, manifestation nationale un samedi en octobre.

Dès maintenant, le SNES-FSU appelle les collègues à reprendre le fil des actions du printemps dernier :
◗ organiser des assemblées générales dès la rentrée dans les établissements pour
informer les personnels ;
◗ multiplier les rencontres et les actions à destination des parents et des élu-e-s afin
de sensibiliser l’opinion publique ;
◗ débattre et construire la grève du 17 septembre ;
◗ préparer la grande manifestation nationale du 10 octobre

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