Depuis plusieurs semaines maintenant, de nombreux lycées, partout en France, sont mobilisés contre les réformes Blanquer en multipliant les modalités d’action. Chacun peut mesurer l’imagination des personnels à l’aune des exemples d’actions déjà engagées.

Comment le ministre peut-il sans vergogne continuer à affirmer que les profs soutiennent ses réformes ?

Dans l’académie de Reims, certains lycées cumulent toutes les formes d’action, en associant happenings de rue et des modalités plus traditionnelles de mobilisation. Par exemple, au lycée Jean-Moulin à Revin : diffusion de tracts et de pétitions sur Revin et à Charleville-Mézières auprès des lycéens, des collégiens et des citoyens dans les rues de Charleville-Mézières ; extinction de bougies sur la place Gonzague pour représenter les postes supprimés, actions lors des journées portes ouvertes, manifestation dans les rues de Revin, organisation d’heures d’informations syndicales avec sondage sur les actions à mettre en place, motions adoptées en CA contre les réformes Blanquer du lycée général et du lycée professionnel, piquets de grèves devant le lycée avec des pancartes, grèves et blocage lycéen.

Au lycée Diderot de Langres, on applique la « notation de confiance » par une partie des professeurs depuis janvier (des 20/20 avec des gros coefficients) ; le 9 mars 2019 dernier lors des portes ouvertes, la moitié des enseignants portaient un t-shirt dénonçant la réforme Blanquer.

Dans l’académie de Toulouse, au lycée J.-P.-Vernant (Pins-Justaret), personnels, parents et élèves ont déambulé le mardi 26 mars dans un « grand cortège funèbre ». Au lycée Soult (Mazamet), même decorum le 15 mars pour un enterrement, tous en noir avec chrysanthèmes et marche funèbre de Chopin en fond sonore, oraison avec en épitaphe « Ci-gît l’avenir des élèves et des enseignants ».

Au lycée de Castelsarrasin, les enseignants ont organisé une opération « interpellation des parents » dans le cadre de la journée portes ouvertes, largement relayée dans la presse locale. Au lycée Toulouse-Lautrec (Toulouse), comme au lycée Monteil (Rodez), comme dans de très nombreux établissements de toute la France, on organise un référendum local (1).

Dans l’académie de Strasbourg, après une grève majoritaire début mars, les enseignants du lycée Pasteur ont organisé le mardi 26 un happening sur l’heure de midi sous la forme d’un quiz humoristique, le tout sous la banderole titrant « Blanquer persiste, Pasteur résiste ! ».

Entre autres modalités d’action :
– multiplier les heures d’information syndicales et assemblées générales ;
– organiser la distribution de tracts aux parents/élèves ;
– organiser des rassemblements publics devant les établissements ;
– organiser localement une votation ou un référendum ;
– proposer la démission collective du rôle de PP ;
– garder le silence pendant les conseils de classe après avoir lu une courte déclaration en début de séance ;
– organiser une « nuit des lycées » (2).

Contre les réformes Blanquer, l’imagination prend le pouvoir !

(1) https://twitter.com/SNES_toulouse/status/1110252049319510016 ; https://twitter.com/SNES_toulouse/status/1110253929634451457

(2) On peut retrouver tous les outils nécessaires à ­l’organisation des mobilisations au lien suivant : https://www.snes.edu/Les-lycees-dans-l-action.html

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