L’enquête menée par le SNES-FSU auprès des enseignants de la discipline montre qu’un grand nombre d’entre eux continuent d’être mis difficulté par la réforme. Ce constat a été porté en CHSCT ministériel mais l’administration tarde à répondre…

En octobre 2013, en réponse aux interpellations et avis des représentants SNES-FSU en CHSCTM, le ministère s’était engagé à informer régulièrement le CHSCT de la mise en œuvre des mesures concernant le suivi des personnels de la filière STI. Cette information a été jusqu’à présent quasi inexistante.
Qui plus est, des expérimentations affaiblissant à nouveau les enseignements de spécialité et renforçant les enseignements transversaux en Première ont été impulsées dans certaines académies.

Personnels fragilisés

Ces réorganisations affectent une fois de plus les enseignants dans leur profession, sans pour autant renforcer l’attractivité de la série. Dans ce contexte, le SNES-FSU a porté et fait adopter deux avis auxquels l’administration doit répondre par écrit.
Il a demandé une relance du dispositif de surveillance médicale particulière des enseignants de STI2D par les médecins de prévention. Ceux-ci ont pour fonction, entre autre, de repérer les risques professionnels et de conseiller l’administration pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. Contrairement à ce que sous-entend la réponse du ministère sur cette question, il ne s’agit pas de « repérer les personnels encore en difficulté » et donc d’assister l’administration dans une politique RH des personnels « fragiles », mais bien de faire officiellement remonter dans les CHSCT les situations qui portent atteinte au métier et à la santé. L’enjeu est de mettre officiellement en évidence les conséquences réelles de cette réforme pour les personnels, pour faire disparaître ces situations et non les individus.

Le SNES-FSU a par ailleurs demandé la suspension des expérimentations. Même si cette compétence relève de la DGESCO, qui pour l’instant ne répond pas, c’est bien la responsabilité de l’employeur en matière de santé au travail dont il est ­question.

Hervé Moreau

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