Nouveau jeu de chaises musicales à l’Éducation nationale ! A l’occasion de la publication de la liste complémentaire gouvernementale, Amélie Oudéa-Castéra est recentrée sur un portefeuille plus restreint, celui qui était le sien depuis 2022 : les sports et les jeux olympiques et paralympiques. Après 4 semaines de mépris et de dénigrement, sous la pression des organisations syndicales et alors que le fossé n’a cessé de se creuser entre les personnels et la ministre, Emmanuel Macron consent enfin à nommer une ministre de plein exercice sur le périmètre de l’Éducation nationale.

Nicole Belloubet arrive rue de Grenelle alors que l’Éducation nationale traverse une crise profonde : difficultés de recrutement, augmentation des démissions, perte de sens du métier…Les six mois au pas de charge de Gabriel Attal et les quatre semaines chaotiques d’Amélie Oudéa-Castéra n’ont rien réglé. La très éphémère ministre de l’Éducation nationale a même mis en lumière les effets délétères du séparatisme social et scolaire assumé par l’enseignement privé.

Une nouvelle ministre au pied du mur

Les mesures du « choc des savoirs » sont rejetées par une bonne partie de la profession comme le montrent les mobilisation en cours (grève du 1er février, du 6 février, semaine d’action etc…). Cette opposition s’exprime aussi dans les instances : ainsi lors du CSE (conseil supérieur de l’Education) du 8 février, le texte portant sur l’organisation des groupes de niveau a été rejeté 67 voix Contre, 1 Abstention, et …. zéro voix pour ! Si la première décision de Nicole Belloubet est de publier ce textes alors qu’il n’a reçu aucune voix pour, cela sonnerait comme une provocation !

Par ailleurs, la nouvelle ministre s’est distingué ces dernières années par des prises de position pour le moins orthogonales par rapport aux priorités gouvernementales, en qualifiant par exemple, dans un écrit de 2016, l’uniforme de « faribole ». Jeudi soir, le premier ministre assure que Nicole Belloubet sera parfaitement alignée avec sa ligne politique….

Des urgences pour l’École publique

Pour le SNES-FSU, la nouvelle ministre doit rapidement prendre la mesure de la crise que traverse l’Éducation nationale. Au pied du mur, elle doit s’engager sur des mesures d’urgence : réouverture du dossier salarial et abandon des mesures choc des savoirs. Bien d’autres chantiers doivent être repris : amélioration des conditions de travail (baisse des effectifs dans les classes etc), des carrières, inclusion avec les moyens nécessaires, mesures fortes pour la mixité sociale et scolaire….c’est ainsi que l’École publique sera renforcée. Les mobilisations de ces derniers jours ont montré l’attachement des personnels à faire vivre le projet scolaire de l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Avec l’intersyndicale, le SNES-FSU est prêt à inscrire l’action dans la durée pour défendre l’Ecole publique et ses personnels !

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