➤ Circulaire n° 2012-136 du 29/08/2012 (BO n° 32 du 06/09/12)
En juin 2012, le Ministre de l’Éducation Nationale, annonçait la création « d’un nouveau métier : assistant de prévention et de sécurité ». Ces personnels seraient « spécialisés » et formeraient un « nouveau métier de médiateurs » chargés de lutter contre les violences scolaires dans les établissements les plus exposés. Fin août 2012, le ministère annonçait 500 recrutements d’APS.
A la rentrée de septembre 2012, le décret du 06 juin 2003 fixant les conditions de recrutement et d’emploi des assistants d’éducation (AED) a été modifié. La circulaire du 29/08/2012 qui précise les missions et les activités des APS insère dans le décret des AED une septième mission « la participation aux actions de préventions et de sécurité » et prévoit un recrutement au niveau Bac +2.
Ces nouveaux personnels, sous la responsabilité directe des chefs d’établissement, sont donc recrutés par contrat d’AED spécifique avec Bac +2. Ils bénéficient d’une formation (de 8 semaines pour la première promotion). Leurs missions sont très larges :
« sensibiliser les élèves à l’appropriation des règles de vie collective, la prévention des conduites à risque, la gestion des conflits, la sensibilisation des personnels aux problématiques de violence … », créer des liens avec les partenaires extérieurs (collectivités, police, gendarmerie, services sociaux, associations …) et les équipes mobiles de sécurité.
Nos commentaires
Après les emplois Vie Scolaire (AVS), les Équipes Mobiles de Sécurité (EMS), les médiateurs de réussite scolaire, le risque est de voir se développer un nouveau métier précaire, spécialiste de la vigilance, dont les missions se substituent, voire contredisent celles des personnels existants.
De plus, la rémunération des APS est prévue au minimum de la Fonction Publique alors que le recrutement se situe au niveau 3.
Le SNES dénonce ce dispositif car il déconnecte les missions de surveillance et d’éducation des missions de sécurité. Le SNES défend la nécessité de renforcer et de stabiliser les équipes pluri-professionnelles.
Au dispositif des APS, le SNES oppose l’idée d’un renforcement des équipes de vie scolaire (à l’encontre des centaines de suppressions de postes d’AED programmées à la rentrée 2013) et des équipes éducatives complètes dans les établissements. Ainsi le SNES, défend une approche plus globale qui favorise la qualité de la relation éducative aux élèves, la continuité de la relation aux familles, la vigilance, la prévention et la protection face aux différents phénomènes de violence. L’accompagnement et la formation des AED dans leur prise de fonction est une piste de notre point de vue incontournable. Les conditions d’un travail en équipes éducatives et pédagogiques plus approfondi, d’une formation continue renouvelée doivent être elles aussi réunies.