1) Particularité des classes prépas au DCG.

Il ne s’agit pas d’une préparation à un concours mais à un examen national dont les exigences sont élevées. Cet examen se prépare sur une durée de trois ans (grade licence), en présentant chaque
année un certain nombre d’unités d’enseignement. De ce fait, toutes les années sont identiques relativement à l’examen.

L’ORS de 9h devrait
donc être appliquée aux trois années. Ce n’est pas le cas actuellement même si pour le calcul
de l’ORS l’année la plus favorable est prise en compte. Exemple : pour un service effectué en
première année sauf 2h en 2e ou 3e année, l’ORS sera de 9h.
Il reste que pour un service complet en 1ère année l’ORS sera de 10h, ce qui est injuste.

Dans ces classes prépas, il n’existe pas d’heures de colle.
En fonction de la taille des académies, il existe de 1 à 3 classes préparatoires (sur les trois
années) publiques. À ma connaissance, il existe généralement à peu près autant de classes
pour le privé sous contrat … et toujours d’autres classes privées… Dont je n’ai pas besoin de
souligner la différence de moyens et d’obligations.

Hormis ce qui précède, les situations diverses sont semblables à celles des autres prépas.
Concernant les HS, des contrastes entre établissements et entre collègues.
Lorsque les HS existent, elles résultent d’abord de la non création de poste ou de la non
sollicitation de collègues pour effectuer une partie de service en prépas. Évidemment, elles
trouvent des preneurs plus ou moins enthousiastes. Si la pression rend parfois le refus d’HS
(au-delà d’1h obligatoire) difficile, certains collègues n’y sont pas hostiles, tant s’en faut.
Toutefois en DCG, il est admis qu’une matière à gros quota horaire puisse le cas échéant être
partagée pour une classe donnée, ce n’est donc jamais cet argument qui est mis en avant
(contrairement à ce qui semble être le cas pour les maths ou la physique dans certaines prépas
scientifiques). Du reste, concrètement de tels partages existent… sans poser de difficultés
majeures. Bien entendu, là comme ailleurs, certains s’entendent mieux que d’autres…

Le recrutement en DCG étant d’abord régional (une ressemblance avec les prépas de
«proximité»), les effectifs pléthoriques sont fortement liés à la densité démographique et à
l’étendue (accessibilité) du bassin de recrutement.
Comme pour les autres classes prépas, certaines ont systématiquement des effectifs
pléthoriques, d’autres parfois ou temporairement* … Sachant que l’objectif donné est de 40…
Avec en filigrane, l’épée de Damoclès de la fermeture… en-dessous d’un certain seuil.
Pour certaines classes prépas, la difficulté est donc d’atteindre ce chiffre à la rentrée
(*sachant qu’il y aura une déperdition le premier ou deuxième mois) sans trop en rabattre sur
le niveau scolaire et la motivation.
Dans ce dernier cas, les efforts des collègues pour informer – participation à des forums
divers et variés, présentation en classes de terminale, site… – sont importants et chronophages.

2) Essentiel à défendre

– ORS spécifique pour les classes prépas. Toutefois, la modalité de pondération peut être
envisagée dans la mesure où elle permet d’atteindre un résultat équivalent. A priori, elle aurait
l’avantage de permettre de tout intégrer… Dans tous les cas, il faudrait alors qu’elle privilégie
de façon explicite la minoration des heures plutôt que les HS.
– ORS de 9h pour les classes de concours ou d’examen (ou équivalent).
– Minoration pour effectif pléthorique (pas de prime) en essayant de limiter les effets de seuil.

3) Demandes porteuses d’amélioration.

– En DCG, ORS de 9h quelle que soit l’année.
– Établir un maxima d’HS.
– Favoriser les décharges et limiter l’usage des HS.
– Limiter les effets de seuils : tranche de 5 ou à partir d’une norme (35 ?), un prorata ?
– Éviter les listes de tâches (au prétexte douteux de reconnaissance) qui pourraient très
rapidement devenir des obligations (bien sûr ceci vaut aussi pour le secondaire).
– Fixer un maxima pour les obligations hors cours (enveloppe globale maximale ?). Cet
aspect me paraît essentiel compte tenu des dérives de ces dernières années, notamment en
période d’examen ou de concours (là encore le secondaire est aussi très concerné).
– Statut spécifique. Reste à savoir lequel ?

Un rattachement à l’université me semble
comporter des risques non seulement pour le devenir des conditions d’enseignement et la
spécificité des classes prépas mais aussi revenir statutairement à un jeu de dupes. D’une part,
l’autonomie des universités et les évolutions actuelles ne paraissent guère favorables à un tel
statut. D’autre part, le « sous/pseudo-statut de PRAG », qui risque dans ce cas d’être avancé,
nous est clairement défavorable dans le mesure où il ne reconnaît ni « notre » agrégation, ni les
modalités de notre nomination. Du reste, le cas échéant, il ne prend pas en compte la thèse de
doctorat, voire la qualification en CNU, obtenues par un certain nombre d’entre nous. Bref, si
nous devions être rattachés à l’université, il faudrait obtenir un statut de maître de conférence.
L’autre solution serait un statut spécifique en lycée, peut-être par le biais de la systématisation
des chaires sup… Toutefois, je souligne que dans ce cas (comme aujourd’hui) aucune place
n’est faite à une éventuelle activité de recherche… Activité qui pourrait venir se substituer à
certaines autres obligations… La cohérence voudrait que le MEN reconnaisse d’abord une
activité qui lie déjà certains enseignants de classes prépas et de l’université avant d’envisager
autre chose…

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