La défense de notre métier et de nos conditions de travail est toujours à l’ordre du jour. Le décret sur les indemnités pour missions particulières et les circulaires d’application des décrets, malgré la pression du SNES-FSU et les engagements ministériels, s’inscrivent dans la logique de renforcement des hiérarchies locales et d’imposition de multiples tâches. L’action et la mobilisation de tous à tous les niveaux restent essentielles pour contrecarrer ces orientations dans un contexte d’insuffisance de moyens.

Le rapport de la Cour des comptes, paru le 4 mars dernier, s’appuie sur les carences nées notamment de la réforme Chatel des lycées pour ressortir une énième fois son couplet sur l’amélioration de la gestion des enseignants. Il regrette que le décret 2014-940 réaffirme la définition de nos obligations réglementaires de service en maxima hebdomadaires de service d’enseignement et n’en ait pas profité pour introduire, comme c’est le cas pour les professeurs des écoles, une part d’annualisation dans notre temps de travail. Ce sont les mêmes orientations, du rapport Pochard au « travailler plus pour gagner plus » en passant par le décret Robien en 2007, qui continuent de courir dans la classe politique.

PRÉPARATION DE LA RENTRÉE

Les emplois créés pour la rentrée 2015 ne permettront de couvrir que l’application de la pondération REP+ dans les établissements nouvellement classés et une partie de l’augmentation démographique. L’augmentation du nombre d’élèves par classe constaté ces dernières années (en collège comme en lycée) va donc se poursuivre. Les recteurs ont eu recours à des redéploiements de moyens, notamment ceux de l’accompagnement éducatif attribués aux collèges vers les établissements de l’éducation prioritaire. Ce sont les conditions de réussite des élèves et de travail des personnels qui sont menacées.

BILAN SOCIAL

Malgré les créations d’emplois dans le second degré depuis la rentrée 2013, le bilan social du ministère paru en 2015 met en évidence une baisse de 8,1 % du nombre d’enseignants par rapport à 2006, alors que dans le même temps le nombre d’élèves ne baissait que de 1,1 %. Ce bilan montre aussi les difficultés de recrutement, puisque seuls 86,1 % des postes mis aux concours externes du second degré sont pourvus en 2014. Les conditions de travail et de rémunération (salaire médian des certifiés de 2 490 €) en sont les causes principales.

Le SNES-FSU dans ses interventions au CTM, auprès du ministère, des rectorats, dans les établissements et les CA, s’est battu pour une autre écriture des circulaires d’application.

Pour le SNES-FSU, c’est la conception de nos métiers et celle d’un système éducatif performant et ambitieux pour les élèves qui sont en jeu.

Xavier Marand

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