Au moins 11 000 candidats auraient rejoint l’enseignement privé, ou bien renoncé à poursuivre des études au cours de l’été. La situation est une véritable opportunité pour des formations privées, aux frais de scolarité pourtant prohibitifs, qui présentent désormais le recrutement hors APB comme un argument de vente. Écoles de commerce, d’ingénieurs ou écoles d’art… Les publicités fleurissent sur les réseaux sociaux. De même, les cabinets d’avocats n’hésitent pas à inciter les bacheliers sans proposition d’affectation à des recours en proposant des forfaits à 1 000 ou 1 500 euros. En effet, les décisions récentes de tribunaux administratifs qui enjoignent les recteurs à inscrire en STAPS des candidats refusés pour cause de tirage au sort l’année dernière, ouvrent des perspectives. Tout cela accrédite hélas le discours d’une urgence à réformer le bac comme les procédures d’affectation et fait oublier la question de fond : il faut un programme ambitieux d’investissements dans l’enseignement supérieur public pour assurer la formation des futurs étudiants dont le nombre ne cessera d’augmenter d’ici 2025.

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