720 000 candidats ! Le nombre n’a jamais été aussi élevé depuis 2012. Avec l’épreuve anticipée de français, cela porte le nombre d’élèves à plus de 1,25 million. Avec de tels effectifs, l’institution doit être en mesure de garantir le bon déroulé des épreuves. C’est une affaire de moyens et de volonté politique !

Comme chaque année, la presse relaie, souvent avec complaisance, les « couacs » liés à l’organisation des épreuves terminales du baccalauréat. Fraudes, erreurs de sujets, copies égarées ou volées, tous ces dysfonctionnements servent souvent le discours désormais convenu sur cet examen national considéré comme trop lourd, trop coûteux voire inutile. Tout cela, ajouté aux difficultés d’affectation dans l’enseignement supérieur devrait-il donc « sonner le glas du baccalauréat, dans sa forme actuelle » comme l’affirme le SNPDEN, syndicat majoritaire des personnels de direction ?

Les problèmes d’organisation ne sont pas nouveaux et surtout ne sont pas tous du même ordre. Prenons par exemple la délégation du transport des copies à une entreprise peu au fait des contraintes liées aux examens… Impossibilité d’adapter les dates de retrait des copies, voire même copies perdues pendant trois jours (académie de Toulouse), voilà les délais de correction amputés d’autant !

Conditions de corrections inacceptables

D’ailleurs, les correcteurs de philosophie protestent une fois de plus contre les conditions de correction qui leur sont imposées par une pétition et un appel à la grève le jour de la saisie des notes. De même, savoir qu’il n’a pas été possible d’assurer l’envoi des convocations nécessaires à la tenue des réunions d’harmonisation en histoire-géo à Paris n’est pas plus acceptable. Cette situation est d’autant plus inadmissible que certains rectorats ont montré leur capacité à mettre les conditions de correction en conformité avec l’avis du CHSCTM de l’automne dernier sur les épreuves anticipées de français. Il est maintenant urgent de généraliser ces préconisations à l’ensemble des épreuves. Garantir au bac le titre de diplôme national, premier grade universitaire, suppose que l’Éducation nationale s’en donne les moyens.

Claire Guéville

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