Atteint par les mobilisations des mois derniers, mis en défaut par l’éclairage cru sur la réforme du lycée donné dans l’enquête SNES-FSU, le ministre de l’Éducation a choisi ses armes pour répondre : la propagande outrancière (médias, relais de toutes les hiérarchies) et l’intimidation.

Les pressions, rappels à l’ordre des collègues se multiplient tandis que le ministre accuse les syndicats de raconter des bobards… Curieuse stratégie que de prétendre construire l’« École de la confiance » par le déni de la parole des personnels, de la légitimité des représentants élus de nos professions.

Transformer l’essai

Ce comportement montre pourtant que les critiques contre la loi Blanquer, les réformes du bac et du lycée ont visé juste et que cela doit inciter à poursuivre les mouvements. Après l’allocution du président de la République, une vague ouverture a été faite sur la revalorisation des enseignants. Faisons en sorte qu’elle se traduise rapidement par des négociations. En ce sens, le SNES-FSU continue à activer tous les leviers (adresses aux parlementaires, aux parents d’élèves, courrier public au ministre, dépôt de préavis de grève pour faciliter les actions locales, meeting pour la défense de la Fonction publique le 12 juin…) et débattra dans la prochaine intersyndicale de l’Éducation des suites aux 9 et 18 mai. Il a relancé la consultation sur la possibilité d’une grève les 17 et 27 juin, jours de l’ouverture du baccalauréat et du DNB. Envisager cette modalité d’action montre bien la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’Éducation. Le ministre, par son refus de toute écoute des critiques émises largement par la communauté éducative fait peser de lourdes menaces sur le bon déroulement des examens, en particulier du baccalauréat. Il porte, en conséquence, l’entière responsabilité d’éventuelles difficultés à assurer les épreuves.

Engagés au quotidien

C’est pourquoi le SNES-FSU réitère son exigence d’ouverture de négociations en urgence, sur les salaires comme les réformes.

Il appelle les collègues à se réunir dans les établissements, à participer à toutes les actions nationales afin de maintenir la pression et à associer le maximum de collègues aux mobilisations. Pour contrer le ministre dans sa volonté d’aller à l’encontre de la demande des personnels, la décision de grève les 17 et 27 devra être largement partagée. La consultation est encore ouverte : https://www.snes.edu/Greve-de-la-surveillance-du-premier-jour-des-examens.html.

Frédérique Rolet

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