Malgré l’avis de l’académie et du conseil régional, favorable à la construction d’un lycée public à Ploërmel, les directeurs des deux lycées privés, malgré leur devoir élémentaire de réserve, se sont publiquement opposés à cette construction. Dans le seul intérêt de défendre leur monopole !

C’est une longue bataille qui se poursuit à Ploërmel dans le Morbihan autour d’un collectif citoyen (auquel participent le SNES et la FSU) qui se bat pour la construction d’un lycée public. Les jeunes du bassin de Ploërmel n’ont actuellement d’autres choix que les lycées privés catholiques de la ville – ce qui met certaines familles en difficultés financières ou en porte-à-faux avec leurs convictions –, ou de longues heures de trajet pour rejoindre le lycée public le plus proche. En 2012, le conseil régional de Bretagne a acté la décision et voté un budget de 25 millions d’euros, la communauté de communes en octobre 2014 s’est également prononcée en faveur de ce projet.

UN BESOIN, UNE DEMANDE SOCIALE

Grâce au dynamisme démographique de ce territoire, ce sont à terme plus de 700 jeunes qui auront accès à une offre de proximité, laïque et gratuite dans un lycée d’enseignement général et technologique proposant formations secondaires et post-bac.

DES PRIVILÈGES DIFFICILES À BOUSCULER

Las ! C’était sans compter le lobbying actif des établissements privés catholiques La Mennais et La Touche qui opèrent un véritable chantage à l’emploi si le lycée public ouvre. Ils n’hésitent pas à utiliser les moyens de l’établissement pour faire pression sur les élus et les services de l’État pour obtenir l’abandon du projet. Après le succès de la manifestation du 6 juin des partisans du lycée public, la mairie et la communauté de communes viennent de voter l’achat d’un terrain. Mais le choix fait d’un terrain qui nécessite de longues procédures d’acquisition laisse penser que la lutte va encore être longue avant la pose de la première pierre.

FAIRE RESPECTER LA LAÏCITÉ

Pour le SNES-FSU, l’accès pour tous les jeunes au service public et laïque d’éducation est un droit. L’enseignement catholique ne peut prétendre au libre choix par moments et vouloir conserver une situation de monopole dans ses zones de forte influence. Par ailleurs, avec son caractère propre affirmé, sa possibilité de choisir les élèves, il ne répond pas à l’exigence d’accueil de tous. Alors que les élus ne cessent d’employer le mot « laïcité », il est temps que les autorités (ministres de l’Éducation et de l’Intérieur, recteur, préfet de Région) prennent leurs responsabilités.

Anita Kervadec (SNES 56), Michel Galin (secteur politique scolaire, laïcité)

Lien : https://www.facebook.com/lyceepublicploermel

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