Concernant les programmes
La première année semble plus allégée qu’avant mais la deuxième année reste très chargée. Certaines notions, difficiles, travaillées auparavant en première année puis approfondies en deuxième, ne sont vues désormais qu’une seule fois.
Les collègues constatent que ces nouveaux programmes s’inspirent de l’esprit dans lequel on a réformé les programmes des sciences physiques du secondaire, avec une impression d’éparpillement et de « zapping » des notions à étudier. Ils craignent que cela ne soit déroutant pour les étudiants et donc générateur de difficultés pour les enseignants.

Concernant les concours
• A l’écrit
Jusqu’à cette année, l’écrit des concours consistait en deux épreuves de 3,5 heures sur les connaissances de cours : une en physique et une chimie.
A partir de 2015, il y aura
– une épreuve de 3h de résolution de problèmes à la fois de physique et de chimie avec des questions plus ouvertes et moins guidées ;
– une épreuve de 3 h d’analyses de documents scientifiques.
Ces deux nouvelles épreuves auront un caractère beaucoup plus aléatoire que les questions de cours plus cadrées qui existaient jusqu’à présent. Elles seront paradoxalement plus difficiles pour des étudiants moyens mais travailleurs, et risquent ainsi de ne pas refléter le travail fourni.

• A l’oral
Jusqu’à cette année, l’oral des concours consistait en deux épreuves reposant comme à l’écrit sur des connaissances de cours. C’est pourquoi ont été introduites :
– une épreuve de travaux pratiques. L’idée est bonne mais il s’agit pour les étudiants de construire un protocole ce qui est peut-être ambitieux;
– une épreuve d’exercices avec une question ouverte et des réponses de différents niveaux suivant les connaissances de l’étudiant.

Les problèmes posés par les nouvelles épreuves

– Il faut préparer les étudiants à des épreuves très différentes à l’écrit et à l’oral avec le même horaire qu’auparavant.
– Les nouvelles épreuves introduisent l’évaluation par compétences et capacités ce qui laisse perplexes les collègues : ce sont des notions pour le moment bien floues, dans la mode du moment, qui ne s’articulent pas toujours parfaitement avec les programmes. Est-on vraiment sûr qu’étudiants et professeurs s’y retrouveront ?

En conclusion, les collègues ont le sentiment que la voie BCPST sert en quelque sorte de cobaye pour tester une nouvelle forme de concours aux grandes écoles.

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