Dans cette circulaire il est précisé : « Pour chaque classe concernée, il est souhaitable que l’enseignement de l’informatique soit pris en charge par une équipe de deux ou trois professeurs, issus de disciplines différentes.» Un tel partage de cet enseignement rend difficile, voire impossible, un enseignement effectué par un professeur nommé sur un poste fléché informatique. Or, les professeur des disciplines scientifiques ont déjà, du fait de l’enseignement de leur discipline, de nombreuses HSA. Par exemple un professeur de mathématique en MPSI enseignant deux heures d’IPT ferait 17h d’enseignement soit 8 HSA s’il est sur une ORS de 9h. Une telle augmentation du nombre d’heures effectuées par l’enseignant ne peut se faire sans dommage (fatigue, qualité de l’enseignement , etc.).

De plus, cette circulaire est néfaste pour l’avenir puisque l’on va demander aux futurs nommés en CPGE d’accepter l’informatique dans leur service ; pire, on pourrait conditionner une mutation à l’acceptation de cet enseignement.

Pour les professeurs actuellement nommés sur des postes fléchés informatique, la circulaire précise : « Les professeurs nommés sur des postes disciplinaires créés dans certains établissements afin de prendre en charge l’enseignement de l’informatique, enseignent pour partie dans leur discipline d’origine et pour partie en informatique. Parmi les charges susceptibles de leur être confiées peuvent figurer les TIPE et éventuellement une partie des travaux dirigés. » Cette disposition permettrait effectivement au professeur d’intervenir dans sa discipline d’origine mais elle est forcément très limitée. De plus il faudrait que des professeurs de mathématiques, de sciences physiques ou SI acceptent de donner certaines de leurs heures… volontairement ou de façon imposée ? Encore des pressions à venir.

Le SNES rappelle que l’enseignement de l’informatique doit être prioritairement enseigné par des professeurs nommés afin de prendre en charge cet enseignement. Nous demandons la création de postes en nombre suffisant pour rendre cet enseignement possible dans des conditions sereines.