Les programmes des lycées généraux et technologiques sont parus au Bulletin officiel du 22 janvier 2019. Le ministère n’a apporté aucune modification significative aux projets de textes.

Pour une grande majorité des programmes, et malgré des votes négatifs au Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) de décembre, le ministère n’a apporté aucune modification significative aux textes avant leur publication, démontrant, s’il en était encore besoin, son mépris pour la profession et ses représentants.

Une lourde charge de travail

Il y aurait donc à mettre en place l’an prochain pour certaines disciplines trois programmes différents (Seconde, tronc commun et spécialité en Première), voire plus. Préparer une telle quantité de cours ne s’improvise pas, en particulier pour les enseignements nouveaux (SNT, HLP, HGGSP, enseignement scientifique…) et ne peut s’anticiper alors que les conditions d’enseignement (groupes ou classe entière ?) sont inconnues. Or les répartitions de services devront, pour la classe de Première, attendre les choix affinés des élèves au troisième trimestre. En outre, le cadrage des épreuves du baccalauréat est inconnu à ce jour, alors que les évaluations prévues en cours d’année devraient avoir lieu en Première dès janvier prochain pour la classe de Première. Les accompagnements de programmes annoncés lors des présentations de l’automne ne sont pas non plus disponibles, et ne devraient pas l’être avant l’été… Comment dans ces conditions bien faire son métier ?

Le SNES-FSU a mis en ligne dans le dossier Lycée sur la une du site, ses premières appréciations au sujet des programmes publiés et propose des outils pour intervenir lors des « formations à la réforme » qui débutent dans les académies.

ETLV : imposer une dotation conforme à l’arrêté

Dans les séries technologiques, l’introduction d’une heure d’Enseignement technologique en langue vivante (ETLV) conduit à des interprétations erronées de la part de l’administration. L’ETLV doit être dispensée « conjointement » par un professeur de langue et un autre d’une discipline technologique(1), c’est-à-dire ensemble ET en même temps. La dotation pour les langues vivantes doit donc être de 5 heures : 4 heures pour le professeur de LV et 1 heure pour celui d’enseignement technologique. Cette heure ne doit pas être prise sur l’horaire des enseignements de spécialités technologiques.

Le SNES-FSU continue à demander l’abrogation de la réforme du lycée et des programmes qui en découlent et appelle à poursuivre les actions engagées.

Sandrine Charrier

(1) Bulletin officiel n° 29 du 19/07/2018

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