Pierre Mathiot, « inspirateur » des réformes du lycée et du baccalauréat, assure le service après-vente depuis le début de l’année scolaire. Morceaux choisis ci-dessous.

Un moment de lucidité ?…
Dans La Voix du Nord, le 2/09/18, P. Mathiot affiche une position en partie critique. Sur Parcoursup, « il y a eu des carences. Les élèves qui sont affectés tardivement vont arriver dans leur cursus dans de mauvaises conditions » ; sur les choix de spécialités, il n’y a « aucune garantie que demain [la triplette scientifique] ne se superpose pas à la filière S » ; sur l’oral de Terminale, il « n’est acceptable que s’il y a une vraie préparation en amont […] sinon ce sera du tir aux pigeons ».

À la soupe !
Depuis cet hiver, P. Mathiot a mis ses critiques en sourdine, et s’est retransformé en VRP des décisions ministérielles. On apprend entre autres, dans Libération le 4/02/19, que grâce à la marge locale, la réforme devrait permettre « qu’enfin les acteurs du lycée discutent entre eux de la meilleure manière de s’organiser » (gérer la pénurie dans la concurrence, quel bonheur !) ; et aussi que les 54 heures affichées pour l’orientation sont « presque l’enjeu majeur de la réforme » (dommage que ce ne soit qu’un affichage non financé !).

Pauvre rhétorique
Dans un long article – assez confus – sur le site AOC (aoc.media), en date du 27/02/19. P. Mathiot développe longuement la rhétorique néolibérale la plus banale : ceux qui critiquent la réforme sont des partisans du statu quo… parce que bien sûr, une réforme est forcément bonne en elle-même, par principe, par le simple fait qu’elle « réforme ». Quant au fond des critiques, le principal contre-argument de P. Mathiot consiste à dire que le système actuel n’est pas satisfaisant, et/ou comporte déjà des éléments qui sont reprochés à la réforme.

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