BILAN DE LA RÉFORME DE LA VOIE TECHNOLOGIQUE. L’inspection générale (IG) a été chargée de ce bilan dont elle a rendu les conclusions en novembre 2016(1).

La méthodologie retenue par l’inspection fut d’auditionner les organisations syndicales puis les enseignants, élèves et chefs d’établissement, en se déplaçant dans une dizaine d’académies et une quarantaine d’établissements. Le fruit de ce travail a le mérite de rappeler l’utilité de la voie technologique au côté de la voie professionnelle et générale au regard des enjeux économiques et sociétaux. Plusieurs points soulevés recoupent les constats faits par le SNES-FSU.

Le rapport constate en effet que la réforme n’a pas permis de se rapprocher des objectifs qui l’avaient légitimée : l’attractivité de la voie n’a pas été renforcée, les flux n’ont pas été rééquilibrés, ni entre les séries, ni entre les spécialités, et surtout la poursuite d’études réussie afin de contribuer à l’objectif de 50 % de diplômés du supérieur est loin d’être actée.

Des préconisations qui pourraient faire accord…

Le SNES-FSU partage l’essentiel des vingt-cinq préconisations émises par l’inspection générale pour « une amélioration du fonctionnement de la voie technologique », comme par exemple les ajustements demandés sur les coefficients attribués aux épreuves de spécialités au regard des épreuves d’enseignements généraux au baccalauréat, l’alignement des heures à effectifs réduits en série Management gestion (STMG) sur ce qui existe en Industrie et développement durable (STI2D)… Cependant, aucune ne permet d’apporter des solutions à l’extrême difficulté dans laquelle se trouvent une majorité d’enseignants, confrontés à la perte de sens de leurs enseignements et à la négation de leur qualification disciplinaire par la mise en œuvre d’activités peu productrices de savoirs.

Un projet d’évolution structurelle à combattre

En fin de texte, les auteurs s’avancent sur deux « scénarios prospectifs pour une réforme de la voie technologique ». Le premier qui revient à créer un « lycée modulaire » est certes rapidement oublié car il entraînerait « la dilution des enseignements technologiques [ce qui] risque de faire disparaître la spécificité de la démarche technologique » mais il est présent dans le rapport…

Le second, qui semble avoir la faveur des IG, consisterait à conserver la voie technologique en déspécialisant complètement les séries STI2D et STMG, c’est-à-dire, pour le SNES-FSU, en faisant perdre tout leur sens à des séries qui en ont déjà perdu beaucoup sous l’effet des précédentes réformes. Le SNES-FSU continuera à défendre l’existence et les spécificités des séries technologiques du lycée.

Guy Friadt , Sylvie Obrero

(1) http://cache.media.education.gouv.fr/file/2016/49/7/2016-060_reforme_voie_techno_673497.pdf.

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