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Des points communs :

Toutes les disciplines sont touchées par la baisse du nombre d’heures hebdomadaires mais les nôtres payent un tribut plus lourd encore.
Au nom de l’égalité républicaine, elles sont amputées. Les bilangues et les classes euro disparaissent purement et simplement. Les langues et cultures de l’antiquité sont financées, sur la marge d’autonomie, uniquement par les établissements qui en font le choix, avec une heure de moins par niveau.
De ce fait, des deux côtés, on redoute suppressions de postes ou compléments de service et, dans une moindre mesure, des emplois du temps en barrettes qui compliqueront notre travail.
Nous sommes aussi tous sensibles à l’idée qu’en zone d’éducation prioritaire les dispositifs bilangue, euro, le latin, le grec, maintenaient une certaine mixité sociale. Celle-ci risque d’être d’autant plus mise en péril que les établissements privés pourront continuer à proposer les mêmes enseignements qu’avant.

Comme les professeurs de Lettres, ceux de Langues dénoncent une communication mensongère

  • La deuxième langue vivante à 2,5h par semaine, ce n’est pas la bilangue pour tous et la diversité de la carte linguistique risque d’être mise à mal.
  • Les EPI ne seront pas l’équivalent des classes euro et l’on peut avoir des inquiétudes sur la mise en place de DNL (Disciplines Non Linguistiques) au collège. La circulaire du 2 juillet prévoit en effet que « Les recteurs mettent en place dans les académies des procédures simples de certification pour les professeurs non linguistes volontaires. » Quelle sera la formation ? La certification ?
  • l’EPI LCA, ne permettra pas de rattraper les heures de latin ou de grec qui ont été perdues et ne sera pas les « LCA pour tous »
  • On ne disposera pas d’une enveloppe confortable pour proposer les enseignements de complément.

Des inquiétudes spécifiques aux professeurs de Lettres :

  • La concurrence interne lors des conseils pédagogiques. Parviendra-t-on à imposer les heures de l’enseignement de complément face à ceux qui réclament des heures d’AP en groupe ?
  • Pression forte pour accepter telle ou telle organisation de l’EPI LCA, dont on voudrait la disparition pure et simple.
  • Forme de schizophrénie déclenchée par l’EPI LCA : personne n’en veut et pourtant tout le monde s’interroge sur la meilleure organisation possible car sans EPI LCA, pas d’enseignement de complément. Il est inutile de se compliquer la tâche. Toute organisation en barrette rendrait la vie impossible à tout le monde et il nous semble risqué d’accepter des solutions qui conduiraient vers une annualisation du temps de travail.
  • L’alourdissement de la charge de travail, induite par les programmes de cycles. Si la réforme était maintenue comme prévu, les professeurs de Lettres Classiques auraient à reprendre à la fois tous les programmes de français et ceux de langues anciennes. Avec les programmes de cycles, il faudra participer à l’élaboration des progressions en conseil d’enseignement, et cela suppose une bonne maîtrise des programmes et un travail conséquent sur ceux-ci, même si on n’enseigne pas à tous les niveaux.
  • Des pratiques de sélections d’élèves ont commencé à voir le jour, à la fin de l’année scolaire 2014-2015, pour l’inscription en latin, et cela risque de s’intensifier partout où on passera de deux groupes à deux pour faire des économies, au mépris de notre volonté de démocratisation de l’enseignement des LCA.
  • Inquiétude de voir les postes disparaître. Certains ont été créés très récemment parce qu’il y avait 19h de LCA dans l’établissement. S’il n’y en a plus que 7, ou 5, à la rentrée prochaine, les deux postes de Lettres Classiques ne se justifient plus. Même sans suppression, les conditions de travail changeront, il y aura plus d’heures de français à effectuer. Certains réfléchissent d’ailleurs à un changement de discipline vers les Lettres Modernes pour être sûrs de rester en poste.
  • Comment demander une mutation sans savoir s’il y aura des heures de latin, de grec, dans l’établissement demandé puisqu’ils n’apparaîtront plus sur la carte des langues ?
  • Comment travailler en sachant que tous les ans, l’existence de notre enseignement pour les trois ans à venir sera remise en question ?
  • Quel sera l’avenir des collègues qui entrent dans le métier ? Ont-ils l’espoir d’enseigner un jour le grec ou le latin ?

Ainsi, dans le cadre de ce stage, les multiples conséquences de la réforme ont été abordées : sur nos enseignements, sur la baisse d’ambition en matière de démocratisation, quoiqu’en dise le Ministère, mais aussi sur nos conditions de travail. La détermination à mettre en lumière le vrai visage de la réforme reste entière car le constat est fait que de nombreux professeurs n’ont pas encore mesuré toutes les implications de celle-ci et peuvent nous rejoindre dans la contestation.

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