La protection sociale est un ensemble de mécanismes qui permettent aux individus (ou aux ménages) de faire face aux charges résultant de l’apparition d’un certain nombre de risques ou besoins sociaux identifiés qui entraînent une baisse ou perte de ressources (comme le chômage) ou des dépenses importantes (comme l’éducation d’un enfant…).

Les comparaisons internationales classent la protection sociale en six risques : santé, vieillesse et survie, maternité et famille, emploi, logement, pauvreté et exclusion sociale. En France, certains risques relèvent de la Sécurité sociale (voir 1 ci-dessous), d’autres n’en relèvent pas tout en faisant partie du champ de la protection sociale.

Tirées par les risques « santé » et « vieillesse », les dépenses de protection sociale représentent en France la moitié des dépenses publiques. Notre pays est en tête de l’Union européenne pour le poids des dépenses de protection sociale dans le PIB. Mais il faut relativiser le terme même de « dépenses » car il s’agit en fait de revenus redistribués… qui contribuent à la consommation et donc à l’activité économique.

Fruit d’une longue conquête, notre protection sociale est soumise à de fortes agressions au nom du dogme de la réduction des dépenses publiques.

Les « déficits » servent de prétexte pour réduire les dépenses socialisées et faire reculer les solidarités, pour imposer aux individus une régression de leurs droits et les inciter à se tourner vers des assurances privées pour compenser les désengagements.

Or, les « déficits » ne sont pas dus à des dépenses trop lourdes mais à l’insuffisance des recettes essentiellement liée à un chômage persistant et massif, à la stagnation des salaires, aux multiples politiques d’exonération et d’allégement des cotisations sociales à la charge des employeurs, aux fraudes patronales massives…

Le SNES-FSU est attaché à la logique solidaire de la sécurité sociale qui prévalait à sa création en 1945 (« chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins »). Avec la FSU, il agit pour la reconquête d’un système solidaire de haut niveau, ce qui suppose de mobiliser des recettes supplémentaires dans le cadre d’une politique économique et sociale en faveur de l’emploi, des salaires et d’une redistribution plus juste des richesses.

Il dénonce la fiscalisation croissante de la sécurité sociale à travers la CSG d’une part et la compensation par l’impôt des exonérations ou allégements de la part patronale des cotisations d’autre part.

Le SNES-FSU réaffirme la nécessité d’une politique ambitieuse de santé publique qui revienne sur les régressions imposées (déremboursements, franchises, forfait hospitalier), couvre tous les besoins en tendant vers un taux de remboursement de 100 % des soins médicaux et développe la prévention à tous les âges.

Il réclame une politique familiale ambitieuse qui s’applique à toutes les formes de famille, y compris monoparentales et homoparentales. Il a contesté le choix du gouvernement de supprimer toutes les cotisations famille des entreprises d’ici 2017 car le manque à gagner de 35 Mds € pour la branche famille est compensé par les efforts supplémentaires imposés aux ménages (par le biais d’une fiscalisation accrue ou d’une réduction des prestations familiales).

Attaché au principe universaliste selon lequel tout enfant a un droit égal à être pris en charge par la société, quel que soit le revenu de ses parents, le SNES-FSU a également contesté la modulation des allocations familiales qui est entrée en vigueur au 1er juillet 2015.

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